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Créer des règles pour organiser les interactions sociales au sein d'un groupe humain est l'objectif principal de la politique. Parce que ses choix affectent chaque membre de cette communauté au quotidien ainsi que son avenir dans son ensemble, elle peut éventuellement inquiéter chacun d'entre eux. Mais en réalité, qui doit participer à ces décisions politiques qui structurent la société ? Sous couvert de souveraineté populaire, chaque citoyen ? Ou simplement quelques-uns d'entre eux, parmi les plus avertis au risque d'établir une hiérarchie exclusive ?
[...] Qui doit participer aux décisions politiques qui structurent la société ? PHILOSOPHIE DISSERTATION SUJET : La politique est-elle l'affaire de tous ? INTRODUCTION Créer des règles pour organiser les interactions sociales au sein d'un groupe humain est l'objectif principal de la politique. Parce que ses choix affectent chaque membre de cette communauté au quotidien ainsi que son avenir dans son ensemble, elle peut éventuellement inquiéter chacun d'entre eux. Mais en réalité, qui doit participer à ces décisions politiques qui structurent la société ? [...]
[...] C'est la conception athénienne de la souveraineté du « démos », dans laquelle la population rassemblée est reconnue comme le seul dirigeant légitime. Les règles et les principes fondamentaux de la cité étaient directement choisis par la population lors des assemblées de l'Ecclésia. Les idées des Lumières ont fait renaître cet idéal démocratique extrême. L'idée de droits politiques égaux pour tous les individus a été soutenue par des intellectuels comme Rousseau, Locke et les révolutionnaires français en guise de protestation contre l'arbitraire des monarques. [...]
[...] En d'autres termes, la politique doit-elle continuer à être le domaine d'un petit nombre de personnes ou est-elle par définition l'affaire de tous les citoyens ? Pour commencer à traiter ce sujet, nous examinons tout d'abord les raisons qui plaident en faveur d'un engagement politique maximal de la part du plus grand nombre de personnes possible. Ensuite, nous examinerons les arguments philosophiques et pratiques contre le souhait d'élargir la marge de décision. Enfin, l'objectif est de dégager une conception modérée, nuancée et arrondie de la participation citoyenne. [...]
[...] Une démocratie solide doit permettre aux électeurs d'influencer les décisions politiques par leurs points de vue contradictoires et leurs voix critiques, la prise de décision étant laissée en dernier ressort à des fonctionnaires compétents et dûment élus, car la légitimité de l'action publique ne peut être rétablie que si les idéaux démocratiques de souveraineté populaire sont combinés aux exigences d'une administration efficace. Mais la frontière est mince entre un engagement public incontrôlé qui plongerait le gouvernement dans l'instabilité et le chaos populiste et une participation citoyenne insuffisante, qui viderait le gouvernement de sa substance en le coupant de ses origines populaires. Dans les démocraties modernes, nous devons atteindre cet équilibre délicat. [...]
[...] Selon lui, la population n'est pas en mesure de gouverner efficacement et de poursuivre les intérêts de l'ensemble, car elle est guidée par ses passions et ses objectifs à court terme. En raison de leur incapacité, ils se laisseraient facilement influencer par les paroles flatteuses des démagogues et porteraient des jugements illogiques sur la base de tendances passagères de l'opinion. Aristote rétorqua alors que « la foule est un meilleur juge des œuvres d'art que des questions politiques », reprenant ainsi cette plainte. [...]
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