Dans notre démarche quotidienne de recherche de satisfaction de nos envies et de nos besoins, il peut être aisé d'agir à l'encontre du bien-être et de la liberté d'autrui. Ainsi la bonté de certains est contrebalancée par le mal présent chez d'autres, de ce fait les lois ont un rôle de régulateur, essayant de garder intact l'équilibre de toute société et de garantir la liberté de tous et de chacun.
Les lois, au sens juridique, existent afin de régir le bon fonctionnement de la société, la loi est ainsi définie comme l'ensemble des règles auxquelles la population doit se soumettre et obéir afin d'assurer la paix, la sécurité. Elles sont accompagnées de sanctions qui, selon la gravité de la faute commise, pourront être plus ou moins contraignantes, du simple avertissement à, dans certains cas, la peine de mort… Il faut ainsi obéir, se soumettre aux lois sans pour autant faire un travail de réflexion qui amènerait non plus à obéir aux lois, mais à les respecter.
Il y a bien ici une notion d'obéissance, il faut obéir aux lois afin de ne pas être sujet à sanctions. Mais l'histoire a, à de nombreuses reprises, montré que si l'obéissance était source d'équilibre et de paix, elle pouvait être aussi synonyme des plus grands maux. Ainsi, sous l'occupation de la France, au cours de la Seconde Guerre mondiale, les lois défavorisaient une partie de la population la mettant même en danger de mort. Aux États-Unis, ce sont les personnes afro-américaines qui étaient mises à l'écart et tout cela en accord avec la loi. Y aurait-il donc des lois allant à l'encontre de notre liberté ?
Il n'existe cependant pas que les lois juridiques, on retrouve des « lois » dans d'autres domaines de notre vie : la religion est souvent liée à l'application de lois qui sont ici des pratiques ou des principes de comportement au nom d'un dogme. Mais il est vrai que les lois de la nature sont également une autre définition du simple mot loi et qu'il amène de nouveaux domaines d'application, il est ainsi aisé d'y relier la loi du plus fort...
[...] Les lois dites juridiques ne sont-elles pas crées afin de réguler ces lois de la nature, cette même nature qui a fait de l'homme un être doté de raison, mais aussi d'un esprit de vengeance incomparable à n'importe quelle autre espèce L'on ne peut pas donc dire qu'obéir aux lois c'est agir selon sa raison, il faut avant tout, les analyser, les comprendre et ensuite non plus leur obéir, mais les respecter. Est-il donc toujours légitime d'appliquer les lois ? [...]
[...] Comment réussir à lier l'application automatique des lois et la désobéissance? Pour pouvoir désobéir il faut pouvoir réfléchir or il est clair qu'il est aujourd'hui aisé de se mettre en condition de réflexion. Même si nous appliquons les lois sur le moment, rien ne nous empêche d'y réfléchir après et de trouver pourquoi je ne devrais non plus obéir à cette loi, mais la respecter. Ainsi, je me soumets au Code de la route, car j'en ai l'obligation, mais je respecte aussi ces lois, car je ne peux pas courir le risque de me blesser, de mettre ma vie en jeu ou de tout simplement être en retard. [...]
[...] La désobéissance engendre la désobéissance et c'est un cercle dangereux qui peut alors se mettre en place. Ainsi, lorsque nous désirons vivre ensemble, il convient d'obéir à la loi même si elle ne convient pas à nos désirs, car comme nous l'avons dit les lois sont votées par nos représentants que nous avons nous-mêmes élus. Même si encore une fois nous ne faisons qu'obéir aux lois, dans le cas où elle nous semble ne pas être adaptée à notre cas, nous ne respectons pas les lois dans le sens où nous les comprenons, nous respectons notre citoyenneté qui nous impose d'obéir aux lois. [...]
[...] Il y a un intérêt pour chacun d'agir selon la loi. Chez les citoyens il y a une attente de réciprocité : si je fais ma part, les autres doivent faire la leur pour mon bien. Je souhaite bénéficier de ce que je fais par moi-même, les lois sont également à la base de notre liberté, elles nous permettent d'acquérir nos droits, nos devoirs et nous permettons de savoir quel comportement avoir dans notre société dans la plupart des situations. [...]
[...] Cette façon de vivre peu amené à appliquer des lois non plus injuste, mais inhumaine. Dans notre histoire, il a été démontré que cette application bornée des lois pouvait amener aux pires dangers. Comme nous l'avons vu, obéir aux lois peut dans certains cas s'apparenter à une habitude, à une recherche d'intérêt, mais aussi à un respect de la citoyenneté. Cette obéissance omet la moralité des hommes qui, aveuglément, sans réflexion aucune, obéissent sans prendre le temps de savoir s'il est légitime et moral d'obéir. [...]
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