Respecter les méchants, Jacqueline Sauvage, acte immoral, règles communes, contrat social, liberté, anarchie, Machiavel, Nietzsche, bien commun, ordre public, Antigone, respect des lois
Condamnée pour le meurtre de son mari violent, Jacqueline Sauvage a mobilisé toute la France avec son histoire inspirant l'injustice et la violence. Avant d'être incarcérée pour son crime, Jacqueline a subi pendant 47 ans des violences physiques, psychologiques et sexuelles de la part de son conjoint, qui a également abusé sexuellement de ses 3 filles. Elle ne pouvait plus supporter ces acharnements et a décidé de le tuer pour en finir une bonne fois pour toutes. Elle endosse donc le rôle de "méchante".
[...] L'essayiste Henry-David Thoreau dans la Désobéissance civile montre que « la loi n'a jamais rendu les hommes plus justes d'un iota, et, à cause du respect qu'ils lui marquent, les êtres bien disposés eux-mêmes deviennent des agents de l'injustice ». Le respect de la loi, des méchants, n'est pas prioritaire à celui du droit naturel, et on est donc dans l'incapacité de les respecter, car on est doué de cette conscience d'injustice. Ce penseur a d'ailleurs démissionné de l'éducation, car il ne voulait pas corriger « physiquement » ses élèves alors que cette pratique était autorisée. On ressent ainsi un rapport de force entre les « méchants » et nous. [...]
[...] Dès qu'on a conscience de tout ça, on comprend pourquoi certains sont méchants à leur insu. Ainsi, la notion de respect est possible dans le sens où on respecte les êtres pour ce qu'ils sont. S'ils sont déviants, il est de notre devoir de les aider. D'ailleurs, le serment d'Hippocrate illustre ce propos. Le médecin doit soigner la personne même si elle a commis les pires atrocités. Le respect se porte alors sur la personne en tant que telle et non par rapport à son caractère méchant. [...]
[...] Doit-on respecter les méchants ? Condamnée pour le meurtre de son mari violent, Jacqueline Sauvage a mobilisé toute la France avec son histoire inspirant l'injustice et la violence. Avant d'être incarcérée pour son crime, Jacqueline a subi pendant 47 ans des violences physiques, psychologiques et sexuelles de la part de son conjoint, qui a également abusé sexuellement de ses 3 filles. Elle ne pouvait plus supporter ces acharnements et a décidé de le tuer pour en finir une bonne fois pour toutes. [...]
[...] Ces deniers ne voient que le mal. Ces règles ont pourtant été ordonnées pour diminuer le nombre des personnes touchées et les décès. On voit que pour bien vivre ensemble, il est nécessaire de respecter les méchants qui prennent des décisions pour le bien d'une société. La fin justifie donc les moyens. Par crainte et par peur, on respecte les méchants pour vivre dans une certaine cohésion. Pourtant, il est difficile d'imaginer que le respect ne passe que par la peur. [...]
[...] Qu'est-ce qui pousse certains à ne plus respecter les méchants ? II. Il est impossible de respecter les méchants, car eux même ne respectent rien Doit-on désobéir à l'agent des douanes qui refuse qu'on se rende dans un autre pays pour assister aux funérailles d'un membre de la famille ? On a ce sentiment d'injustice qui nous envahit et on estime être dans son droit de ne pas respecter ce « méchant ». Ici, l'agent des douanes est considéré comme méchant, car empreint de supériorité, il impose un refus à nos yeux. [...]
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