Le progrès, en tant qu'évolution positive, semble une évidence du moins sur le plan technique et scientifique. Cela semble suffire à fonder une croyance solide, et objective. Le progrès comme certitude. N'est-elle pas d'ailleurs inscrite phylogénétiquement dans l'essence de l'homme, cet animal qui étant naturellement démuni, doit tout tirer de lui même, condamné à toujours créer ses outils et pouvoir ainsi les perfectionner…
Mais l'histoire récente nous montre également que si le progrès scientifique est évident, le progrès moral ou politique est plus fragile, voire discutable. Le XXe siècle nous montre une société humaine divisée, en guerre quasi permanente, ayant instauré des régimes de dictature et des techniques d'extermination. Envisagé dans sa dimension politique ou morale, le progrès loin d'être évidence devient problème.
Doit-on alors renoncer à toute espérance ?
[...] La croyance au progrès est donc utile, je dois croire au progrès si je veux qu'il se réalise. Cela soutiendra mes efforts. Mais si rien ne soutient cette croyance de manière objective, ne s'agit- il pas alors d'un acte de foi, une croyance quasi religieuse, relevant de l'illusion ? croire au progrès est dangereux : les idéologies qui croient au progrès de l'humanité l'inscrivent comme sens et mouvement immanent à l'Histoire des hommes : le progrès est alors considéré comme le principe même du devenir humain, sa vérité secrète, sa rationalité intime. [...]
[...] Doit-on croire au progrès ? Le progrès, en tant qu'évolution positive, semble une évidence du moins sur le plan technique et scientifique. Cela semble suffire à fonder une croyance solide, et objective. Le progrès comme certitude. N'est-elle pas d'ailleurs inscrite phylogénétiquement dans l'essence de l'homme, cet animal qui étant naturellement démuni, doit tout tirer de lui même, condamné à toujours créer ses outils et pouvoir ainsi les perfectionner Mais l'histoire récente nous montre également que si le progrès scientifique est évident, le progrès moral ou politique est plus fragile, voire discutable. [...]
[...] La conscience doit demeurer inquiète et vigilante. Le progrès n'est jamais certain. Même sur le plan technique l'humanité a connu des périodes de régression. Mais surtout sur le plan humain et politique, où rien n'est jamais joué. Le barbare sommeille en l'homme. L'homme est toujours à faire. Le progrès n'est pas évident. Il faut croire au progrès non comme à une évidence qui adviendra quoi qu'il en soit, mais comme une possibilité qui dépend de notre effort et de nos volontés. [...]
[...] Ccl : le progrès doit orienter le but de nos efforts et pour cela il faut le supposer possible. : je dois croire au progrès. Notre constitution humaine elle-même autorise cette croyance. Mais elle ne doit pas devenir objet de foi ou de certitude car alors cette croyance loin d'orienter vers le progrès le but de nos efforts, les décourage au contraire. Si tout est joué, si le progrès va de soi, alors à quoi bon le faire advenir ? [...]
[...] Avons- nous obligation morale de croire au progrès ? Ou simplement cette croyance a-t-elle une portée pratique, une efficacité ? Le progrès n'est pas un objet de croyance mais un fait qui doit être objectivement reconnu : progrès technique, scientifique et politique : les démocraties remplacent les dictatures, les femmes deviennent des citoyennes, l'égalité des hommes commence à être reconnue. Tout cela relève du constat. Mais il n'y a là aucun hasard. Progrès scientifique et technique inscrit dans la nature de l'homme, tant dans l'espèce que chez l'individu. [...]
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