La liberté est un concept à connotation positive, un mot qui résonne en nous comme une chance, un but, quelque chose de précieux dont tout le monde devrait pouvoir profiter, un idéal pour lequel des gens se sont battus auparavant, et que la démocratie accorde à tous ses citoyens. Alors pour quelles raisons l'homme devrait-il la craindre ? Et au contraire, pourquoi ne serait-elle pas à craindre ? Craindre sa liberté, ne serait-ce pas une manière d'y renoncer ?
[...] Craindre la liberté serait donc bénéfique à condition d'en avoir si peur qu'on y renonce, et qu'on adhère à une communauté, qui compenserait la perte de cette liberté égoïste par une liberté plus altruiste, qui ouvrirait l'homme à d'autres avis que le sien, qui en diffèrent et donc qui l'oblige à réfléchir, à remettre en question ses convictions. [...]
[...] La définition courante de la liberté est pouvoir faire ce que je veux donc si on en reste à cette définition, il n'y a pas vraiment de raison de craindre la liberté. Mais la liberté peut être à même d'inspirer la crainte à cause des conséquences qu'elle peut parfois entrainer, par lâcheté, ou simplement par fainéantise. La liberté peut être un poids pour l'homme, c'est pourquoi ce dernier pourrait la craindre. Il ne choisit pas d'être libre, il l'est, il ne peut pas être tantôt libre tantôt esclave, la liberté est imposée à l'homme, et ce dernier n'a pas le choix quant à l'accepter ou pas, il ne peut pas choisir sa condition à l'avance, il devra assumer sa liberté quoiqu'il arrive, et toutes les conséquences que ça implique. [...]
[...] La peur des responsabilités peut donc être une raison pour laquelle l'homme peut craindre la liberté. Ce dernier n'aurait pas envie de se soucier de ses responsabilités, et ce par cause de paresse. Car si l'homme est libre et qu'il assume toutes ses responsabilités, il devra sans cesse faire attention à ses faits et gestes afin de pouvoir garder ce privilège, il ne pourra pas forcément assouvir toutes ses envies, et il lui faudrait donc devoir être libre sans pouvoir vivre librement, ce qui pourrait l'amener à craindre la liberté à cause de ce gout pour l'oisiveté. [...]
[...] Ce gouvernement, n'agissant que dans l'intérêt de ses concitoyens, compenserait donc la perte de la liberté basique de l'homme. Ce dernier perdrait donc cette liberté égoïste où il pouvait faire ce qu'il voulait, en échange d'une autre liberté, la liberté morale, avec plus de devoirs mais surtout avec le soutien d'autres personnes. En effet, l'homme, en se pliant aux conditions du gouvernement, gagne le soutien de tous les autres citoyens de la communauté au quelle il adhère, et la perte de sa liberté égoïste est compensée avec l'altruisme qu'apporte la liberté morale de cette adhérence. [...]
[...] Doit-on craindre la liberté ? La liberté est un concept à connotation positive, un mot qui résonne en nous comme une chance, un but, quelque chose de précieux dont tout le monde devrait pouvoir profiter, un idéal pour lequel des gens se sont battus auparavant, et que la démocratie accorde à tous ses citoyens. Alors pour quelles raisons l'homme devrait-il la craindre ? Et au contraire, pourquoi ne serait-elle pas à craindre ? Craindre sa liberté, ne serait-ce pas une manière d'y renoncer ? [...]
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