Depuis l'Antiquité, les hommes ont l'art de se distraire. Ce sont les Romains et les Grecs qui ont participé aux premiers jeux. Ces compétitions athlétiques et autres types de spectacles publics faisaient partie de la vie religieuse et sociale en Grèce et à Rome.
En Grèce, les jeux faisaient, à l'origine, partie de plusieurs cultes religieux. Certains avaient lieu en l'honneur des dieux, d'autres en guise d'action de grâce. Les quatre cycles de jeux majeurs étaient les jeux Olympiques, les jeux Pythiques (à Delphes), les jeux Isthmiques (à Corinthe) et les jeux Néméens (à Némée). Mais pourquoi se divertit-on ? (...)
[...] Le divertissement est perçu comme un moyen de se changer les idées. Le divertissement est, avant tout, l'action de se divertir, de se détourner de ce qui nous occupe. Il serait alors une source principale de l'oubli : des difficultés rencontrées dans la journée, le chahut au travail, ; le moment de se défouler et de s'extérioriser. Le fait de se divertir est l'instant agréable de détente, la source du bonheur En effet, après une dure journée de travail intense, renfermé dans un bureau, l'individu profitera de son loisir pour se décontracter, s'amuser Certaines activités apprennent à se sentir plus en confiance avec soi- même, à aller au dessus de ses capacités, : une personne assez timide trouvera plus sa place dans une activité individuelle -qui lui permettra de mettre en valeurs ses aptitudes- qu'au sein d'un groupe dans lequel elle sera étouffée écrasée par les autres participants. [...]
[...] Ils découvrent, dès le plus jeune âge, les différences d'ordre sexuel, de la vie sociale c'est en jouant aux poupées que les filles apprennent à devenir de futures mères, et, les garçons lorsqu'ils s'amusent au tracteur s'identifient aux agriculteurs, une future vocation pour certains. Le divertissement est, avant tout, la recherche du bonheur et la fuite vers une vie meilleure des hommes. Quel est le lien entre l'homme et le divertissement ? Le divertissement est- il inné chez l'homme ? Pourquoi l'homme s'attache t-il autant au divertissement ? L'homme parait être l'esclave du divertissement. [...]
[...] Nous pouvons donc dire que nous nous distrayons afin d'oublier l'ennui qui nous entoure, et chasser l'idée de mourir un jour. Le but du divertissement est donc de rechercher une sorte de bonheur à travers toutes sortes d'activités. Bonheur et désir sont deux mots bien distincts. Il apparait que la satisfaction d'un désir n'aboutit en aucun cas à une source de bonheur. Il est donc nécessaire de savoir ce qu'est réellement le bonheur. [...]
[...] L'existence de l'homme passe continuellement de l'ennui au divertissement. Mais le divertissement révèle non seulement l'orgueil et l'illusion de l'existence humaine, mais il est lui-même la plus grande de nos misères : la seule chose qui nous console de nos misères est le divertissement, et cependant c'est la plus grande de nos misères. Car c'est cela qui nous empêche principalement de songer à nous, et qui nous fait nous perdre invisiblement (pensées). A la chasse, ce qui plait à l'homme c'est de courir après le lièvre et non pas de le prendre ; au jeu et au travail, c'est de s'absorber en se plaignant, mais il gémirait si on le délivrait de ses fardeaux. [...]
[...] Pour chasser la pensée de la mort, nous nous au divertissement, qui nous détourne de la réflexion sur notre condition qui est celle de condamnés à mort en un cachot (Pensées). Pascal indique ici que l'homme cherche à se procurer du bonheur en planifiant en quelques sortes sa vie. Ainsi, s'il se divertit, dans le seul but d'oublier, qu'un jour, il mourra. La misère de l'homme est dans son impuissance à atteindre le bonheur, la certitude. Tous les hommes recherchent le bonheur, quels que soient les moyens qu'ils emploient pour l'atteindre. [...]
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