Diversité de langues, pensée universelle, linguistique, vision du monde, sensations objectives, perception du monde, morphèmes, langues européennes, langues asiatiques, appréhension du monde extérieur, conceptualisation
L'étude des langues en sciences humaines, la linguistique, se propose d'interroger les fonctions, la nature et les règles du langage humain. Mais de ce langage humain, on parvient à distinguer une diversité de langues, particulières à chaque peuple. Pour autant, en tant qu'homme, nous avons tous accès à une réalité et des sensations objectives et universelles. Toutes les sociétés expérimentent et vivent dans un monde commun, voient la même réalité, ressentent les mêmes choses.
Ainsi, même si chaque langue possède des règles de grammaire, d'orthographe... qui leur sont propres, elles sont toutes en mesure d'exprimer une pensée universelle et des sensations communes à chaque être humain. Pourtant, la linguistique prouve qu'il existe des distinctions, des catégories, des termes, au sein de certaines langues qui diffèrent ou n'existent pas dans d'autres. Un peuple peut concevoir, penser une notion, et l'exprimer dans sa propre langue, tandis qu'une autre langue l'interprétera différemment ou ne pourra même pas l'envisager au sein de sa culture. Mais de ce fait, plus que de voir le langage comme un calque ou non de la réalité extérieure, il est surtout la manière que chaque peuple a d'appréhender et de comprendre cette réalité qui l'entoure. Ainsi, il n'y a pas une réalité, une vision du monde, une pensée, mais plusieurs, toutes subjectives et propres à chacun, à chaque société, culture, peuple.
[...] Une diversité de langues, une pensée universelle ? L'étude des langues en sciences humaines, la linguistique, se propose d'interroger les fonctions, la nature et les règles du langage humain. Mais de ce langage humain, on parvient à distinguer une diversité de langues, particulières à chaque peuple. Pour autant, en tant qu'homme, nous avons tous accès à une réalité et des sensations objectives et universelles. Toutes les sociétés expérimentent et vivent dans un monde commun, voient la même réalité, ressentent les mêmes choses. [...]
[...] Une distinction qui se ressent alors dans la langue. Par exemple, cette notion « d'être » se répartit dans plusieurs verbes : le verbe « nyé » (être qui, quoi), qui, dérivé, exprime également la localisation « e-le a fi » (il est ici), la situation « e-le nyuie » (il est bien), ou bien encore un temps, un état, une qualité, etc. Les peuples africains pensaient différemment le monde et ses abstractions, du fait de leur culture, que la société de la Grèce antique. [...]
[...] Chaque peuple peut, dans sa langue, conceptualiser et exprimer ses distinctions. À nouveau, pour reprendre l'exemple de Martinet, le français fait la différence entre une eau qui stagne : « mer », « océan », « lac », d'une eau qui s'écoule : « rivière », « fleuve », « ruisseau ». Cette distinction se retrouve également dans la langue anglaise, avec les termes : « sea », « ocean », « lake », différent du terme « river ». [...]
[...] Ils n'utilisent seulement pas la même langue, la même nomenclature, pour exprimer cette sensation douleur. De nouveau, à titre d'exemple, chaque homme au sein d'une société est en mesure de distinguer, de différencier, toutes les couleurs du cercle chromatique. Bien que le français exprime le mot « rouge » et l'anglais le mot « red », toujours est- il que les deux langues rendent compte de la même couleur. Simplement, l'organisation des lettres et des sons se fait d'une manière différente, propre au français, à l'anglais, et à toutes les autres langues. [...]
[...] Mais cette position impliquerait donc que la langue se positionne avant la pensée, qu'elle lui soit primordiale. Or ce sont bien les idées, pensées que les peuples se font de la réalité, et qui découlent de l'expérience qu'ils ont de cette dernière, qui conditionnent leur langue, catégories linguistiques. De ce fait, ces dernières sont davantage l'expression d'un rapport particulier et subjectif au monde que chaque société exprime. Tout d'abord, chaque langue semble miroiter le type de culture, d'organisation d'un peuple particulier et distinct. [...]
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