Distinguer une oeuvre artistique d'un objet quelconque, face aux multiples conceptions de l'art, est difficile. Les différents critères que l'on peut poser se mêlent et s'opposent tout autant. Les différentes tentatives de définition de l'oeuvre d'art prouvent par elles-mêmes leurs limites et aucune ne s'impose comme irréfutable. Au cours de l'Histoire, le concept d'art a donc multiplié ces définitions et de ce fait, l'oeuvre artistique a été différemment perçue et désignée (...)
[...] L'art a-t-il une fin propre qui pourrait le distinguer de l'œuvre d'art ? La réponse à ces questions semble se trouver dans la notion d'utilité. En effet, un objet est défini par l'utilisation que l'on fait, on ne peut dissocier un outil de sa fonction. Pour l'art, une fonction précise ne peut être trouvée. Dans les deux époques de l'art sa finalité est perçue différemment. L'œuvre d'art de la Renaissance à une fin interne à elle-même, on fait de l'art et on apprécie l'art pour l'art. [...]
[...] Que doit donc illustrer l'art, les choses ou les idées ? Hegel résout ce dilemme dans ses réflexions sur l'art, retranscrites dans l'Esthétique. Et si l'œuvre d'art était de par ce qu'elle suggère et non de par ce qu'elle reproduit fidèlement ? Le public reconnait telle ou telle chose du monde sensible dans une œuvre d'art, mais celle-ci n'est est que l'illusion. Ainsi donc elle a une force, qui a place jusqu'au-dessus de la nature : la suggestion. Elle fait appel à l'esprit. [...]
[...] Dissertation de philosophie: Qu'est ce qui permet de distinguer une œuvre d'art d'un objet quelconque ? Résumé Les différentes définitions de l'œuvre d'art seront revus (en se basant sur divers courants : Renaissance, dadaïsme, surréaliste etc) et des exemples concrets et documentés sont donnés afin détailler la réflexion. Sommaire p.2-3-4 : la dissertation La dissertation Distinguer une œuvre artistique d'un objet quelconque, face aux multiples conceptions de l'art, est difficile. Les différents critères que l'on peut poser se mêlent et s'opposent tout autant. [...]
[...] On attend de l'œuvre qu'elle corresponde parfaitement à la réalité. C'est sur cette attente que se base d'ailleurs les critiques de l'art de la Renaissance, reflets des limites du critère esthétique. Dès l'antiquité même, l'art en tant qu'imitation est condamné. Platon par exemple dénonce à la fois l'arrogance de l'artiste qui se dit reproduite le vrai et le connaître, et la naïveté du public qui légitime cette revendication de l'artiste. L'art n'est que limitation partielle et très éloignée de l'idée, seule pouvant être qualifiée de belle. [...]
[...] Ainsi, l'œuvre d'art se rapproche de l'objet quelconque. La production artistique ne se veut plus esthétique mais porteuse de sens, miroir et réveil de la société en ce qu'elle apporte une base de réflexion, une vérité reniée, une lumière sur l'absurdité du monde Ainsi l'objet quelconque peut être le plus apte à dénoncer, critiquer, à éveiller En apportant à l'objet quelconque le statut d'œuvre d'art, on lui donne un pouvoir sur le spectateur qui le considère différemment et on repousse ainsi les limites qu'impose un art pur et représentatif comme celui de la Renaissance. [...]
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