L'oeuvre d'art se reconnaît tout d'abord par le fait qu'elle est création personnelle et que l'artiste, contrairement à l'artisan, n'est pas restreint dans son travail par des préoccupations matérielles car il n'a pas pour but d'assouvir un besoin. Même s'il est vrai que l'artiste n'a pas toujours été complètement libre, nous savons que le formule « l'Art pour l'Art », qui nous vient de Stendhal (et de Nietzsche), n'est apparue qu'au XIXème avec des artistes qui voulaient se libérer de toutes contraintes extérieures, jamais ces contraintes n'ont été de l'ordre matériel et jamais aucun artiste n'a travaillé dans le rebut de répondre à des besoins utilitaires (...)
[...] Ou enfin ne contient-elle pas une valeur esthétique propre qui la différencie de toute œuvre non artistique et qui lui donne une finalité sans fin ? L'œuvre d'art se reconnaît tout d'abord par le fait qu'elle est création personnelle et que l'artiste, contrairement à l'artisan, n'est pas restreint dans son travail par des préoccupations matérielles car il n'a pas pour but d'assouvir un besoin. Même s'il est vrai que l'artiste n'a pas toujours été complètement libre, nous savons que le formule l'Art pour l'Art qui nous vient de Stendhal (et de Nietzsche), n'est apparue qu'au XIXème avec des artistes qui voulaient se libérer de toutes contraintes extérieures, jamais ces contraintes n'ont été de l'ordre matériel et jamais aucun artiste n'a travaillé dans le rebut de répondre à des besoins utilitaires. [...]
[...] Kant prête à la valeur esthétique une finalité sans fin ce qui nous permet de faire une synthèse entre les deux parties précédentes. Une œuvre d'art se reconnaît tout d'abord par son absence de but matériel et ensuite par sa valeur esthétique, qui n'est pas selon Kant un déguisement de l'Idée. Pour ce dernier, en premier lieu, le plaisir que nous donne l'œuvre n'est pas la satisfaction d'une tendance biologique, contrairement à l'œuvre artisanale. En effet, une nature morte qui donne envie de s'alimenter ne peut pas être considérée comme une œuvre d'art dans la mesure où l'œuvre d'art doit nous inviter à la contemplation et non à la consommation. [...]
[...] On dit souvent qu'une œuvre d'art est belle, mais une œuvre artisanale peut être belle. Pourtant, l'œuvre d'art possède une valeur esthétique propre : pour Platon et Hegel, le beau signifie autre chose que son apparence, il signifie l'Idée. D'après Platon, l'art n'est pas illusion mais allusion. Le beauté sensible d'une œuvre d'art est le reflet de l'Idée et l'artiste est donc comme le messager d'un monde réel caché sous les apparences. Cette vision de l'artiste est donc à opposer à celle de l'artisan. [...]
[...] Enfin la synthèse serait l'art romantique où la valeur humaine du stade précédent est préservée mais où la froideur inanimée est réfutée : cet art exprime en effet les luttes et les souffrances de l'esprit. Ces visions hégélienne et platonicienne donne à l'œuvre d'art et à sa valeur esthétique une valeur spirituelle mais ici l'art se résume en réalité qu'à une étape dans la conquête de l'Idée. Nous pouvons alors nous demander si la valeur esthétique a comme seul but la traduction sensible de l'Esprit absolu ou si elle ne possède pas simplement une valeur propre. [...]
[...] Et dans cette conception de Kant, nous relevons alors aisément les critères qui permettent de reconnaître une œuvre d'art : sa valeur esthétique propre et sa finalité sans fin La caractéristique fondamentale selon laquelle on reconnaît une œuvre d'art est donc que celle-ci n'est pas attachée au domaine matériel, plus prosaïque, mais qu'elle est au contraire l'expression de l'imagination, de la sensibilité ou des états d'âme d'un artiste qui nous permet, alors, à nous spectateurs, lecteurs ou auditeurs, d'oublier un monde de plus en plus matériel, de passer de la contemplation à la consommation. Et une œuvre d'art, c'est cela, c'est ce qui nous permet de nous évader, de rêver, d'espérer dans un monde où tout ce qui n'est pas matériel ou concret n'a plus sa place et où même l'art rencontre un danger parce qu'il a trouvé un nouveau maître : l'argent. [...]
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