Dissertation philosophique s'interrogeant sur la distinction entre art et travail.
[...] Les beaux-arts, eux, ont un contenu communicable, puisque le plaisir qu'ils procurent est lié à l'activité des facultés de l'âme dans la connaissance, et que la connaissance est le fondement de toute communication. Et comme leur contenu n'est pas pour autant une connaissance déterminée, mais une réflexion indéterminée, les beaux-arts autorisent virtuellement, et en droit, une communication sans fin, une conversation indéfinie. " la beauté est la forme de la finalité d'un objet en tant qu'elle est perçue en celui-ci sans représentation d'une fin : Beauté et finalité sans fin. Il veut dire que le jugement esthétique est nécessairement lié à la perception d'une relation finale. [...]
[...] La distinction aristotélicienne ne permet pas de dire ce qui distingue l'art du travail ou de l'artisanat. Si l'art est du domaine de la poiésis, reste donc à savoir en quoi cette poiésis se distingue de celle qui caractérise le travail. L'œuvre d'art relève-t-elle de la poiésis ? Pour y répondre, nous allons réfléchir sur les textes de Kant issus de la Critique de la faculté de juger ; dans ces textes, Kant cherche en effet quelle est la spécificité de l'art par rapport aux autres domaines de la production humaine (ou de l'activité fabricatrice de l'homme). [...]
[...] Qu'est-ce qui distingue l'art du travail ? Introduction Pour réfléchir à cette question, on peut partir de la célèbre tripartition aristotélicienne des différents genres d'activités ou connaissances humaines : Le travail fait partie de la poiésis. Et l'art ? On remarque que l'analyse d'Aristote ne dégage pas un domaine spécifique qui serait celui de l'artiste. L'artiste n'est pas fondamentalement distingué du technicien, ou de l'artisan. Ainsi l'artiste est un homme qui fait son métier, comme le boulanger. L'art est synonyme de technique (cf. [...]
[...] Les beaux-arts produisent un plaisir immédiatement communicable, qui peut être partagé par une pluralité de sujets, i.e., qui peut servir de fondement à l'intersubjectivité d'une société. Les beaux-arts sont donc les arts sociaux par excellence : ils sont les arts du plaisir partagé ou du partage du plaisir. Et comme leur contenu n'est pas pour autant une connaissance déterminée, mais une réflexion indéterminée, les beaux-arts autorisent virtuellement, et en droit, une communication sans fin, une conversation indéfinie. Conclusion : une société démocratique a besoin de l'art, qui contribue à la constitution d'un ordre social ouvert. [...]
[...] Exemple de jouissance non esthétique : un simple plaisir du corps. Quand vous mangez des fraises, et qu'elles vous plaisent, vous allez dire : dites " ces fraises sont bonnes vous n'allez pas dire " ces fraises sont belles " ! c'est bon " exprime l'effet que font sur vos papilles gustatives les molécules du sucre) Ce que nous jugeons utile et bien est nécessairement quelque chose dont nous voulons ou pourrions vouloir l'existence, soit comme moyen à utiliser, soit comme but à atteindre. [...]
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