Dissertation traitant du vaste sujet Vivre et mourir, dans laquelle nous étudions la problématique : Vit-on pour mourir? Nous y aborderons les notions de vivre et mourir d'un point du vue biologique, mais nous y étudions également les questions du suicide et du bonheur, en pratiquant une petite étude d'un oeuvre de Durkheim et une d'Epicure.
[...] En conclusion, si la vie organique peut apparaître comme la cause première des troubles de l'âme, puisque c'est précisément elle qui cause la pensée de la mort, mais aussi l'idée d'une insatiabilité des désirs, il ne faut pas vivre en accord avec celle-ci, mais la considérer justement comme une aubaine à une vie qui la transcende, c'est-à-dire à un bienvivre. Le bien-vivre est en cela une ataraxie, et nous devons vivre cette ataraxie, cette absence de troubles, si nous ne souhaitons pas verser dans une vie qui nous pousse inexorablement à la mort. Laissons donc de côté nos considérations non-objectives sur la mort et sur l'insatiabilité des désirs. Tendons vers l'ataraxie, car c'est le seul chemin possible qui mène au bonheur. [...]
[...] C'est le cas des prisonniers à perpétuité, par exemple, ou de Maggy, dans le film Million Dollar Baby de Clint Eastwood, qui demande à mourir lorsqu'elle apprend qu'elle sera paralysée jusqu'à la fin de ses jours. Cependant il y a quelque chose de paradoxal dans le suicide, c'est qu'il n'est jamais fait pour la mort, mais à cause de la vie. Comment pourrait-on se donner la mort pour elle-même si, en effet, nous ignorons ce qu'elle est ? Ce sont ces questionnement qui ont certainement porté Epicure à penser que la mort n'est rien pour nous En effet, si le suicide est pratiqué, ce n'est pas parce que les homes adorent la mort, mais parce que la vie leur est insupportable. [...]
[...] Mais vit-on pour mourir ? La mort est-elle un but ? Revenons sur l'exemple de Reinette-la-Grasse, dans le roman de Sylvie Germain. Avant de mourir de sa grève de la faim, elle était bonne vivante : elle comblait l'ensemble des désirs de son corps, d'où son important volume. Mais lorsqu'elle ne s'alimentait plus, ses désirs n'étaient plus assouvis, son corps mourait à petits feux Nous pourrions alors nous demander si le désir n'est pas davantage une manifestation de la mort plutôt que de la vie : le désir nous dit que le corps se meurt, en quelques sortes. [...]
[...] Si dix-huit siècles après la rédaction de la Lettre à Ménécée cette maxime est toujours en vigueur, c'est que pour l'ensemble des vivants, la mort paraît fascinante ; elle est comme une obsession récurrente dans notre vie. Ceci certainement parce que la mort est perçue par l'ensemble des hommes comme un aboutissement de la vie, une ''après-vie''. D'où cette terrible question que pourraient se poser certains : vit-on pour mourir ? Poser cette question, c'est se demander si la mort est un but, une fatalité. C'est se demander : ma vie n'est-elle faite que pour la mort ? C'est poser la vanité de son existence. [...]
[...] Mais il aborde également, à l'entrée de sa lettre, une thérapie de l'âme. Prendre soin de son âme, cela doit se faire dès le plus jeune âge, et est l'affaire de la philosophie. Il faut toujours prendre du recul par rapport à ce que nous acons vécu ou par rapport à ce qui va arriver. Nous ne vivons pas pour mourir, mais nous vivons pour bien vivre, pour être heureux, et jamais nous ne devons faire en sorte que quelque trouble puisse s'immiscer en notre esprit. [...]
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