Ce miracle se poursuit-il ainsi, l'homme voguant sur « un long fleuve tranquille » ou bien n'étant que chahuté entre Charybde et Scylla ? La question se pose ainsi : la vie est-elle un combat ? Ce don de l'existence qui nous est fait doit-il être préservé, défendu ? L'existence humaine est-elle une succession d'évènements donnée ou une lutte de tous les instants ? Chaque jour amène-t-il un nouvel obstacle ou la continuation de la réalisation de ce que l'essence avait déterminé ? La réponse dépendra de notre vision de la vie, d'une croyance en un destin inéluctable et suprême ou en une absolue indépendance de l'homme maître de son existence (...)
[...] La vie est un tel combat que l'on peut en venir à déposer les armes et à se laisser gagner par ce que Sartre appelle l'angoisse. Cette condition d'absolue liberté, d'absolue responsabilité est terriblement angoissante. Le devoir de faire des choix, de conduire sa vie, auquel on ne peut déroger, peut devenir un fardeau trop lourd à porter, une écrasante chimère L'homme peut alors trouver une sorte d'échappatoire. Il peu se servir de valeurs théologiques, des valeurs de la société qu'il n'aurait qu'à appliquer en toute circonstance. [...]
[...] Sujet : La vie est-elle un combat ? Le sujet étant très vaste j'ai orienté cette dissertation sur la décision, les choix que l'homme doit ou ne doit pas faire. Ainsi j'ai d'abord développé l'idée du déterminisme, même du fatalisme puis l'idée de Sartre de la condition humaine. Dissertation Depuis la croyance des Grecs qui voyaient les Dieux leur offrir la naissance leur accordant l'honneur de briser leur moule- à la rencontre de deux personnes, dont l'union était bénie et consacrée avec le fruit de leur amour, l'origine de la vie a toujours été considérée comme un don divin : le miracle de la vie. [...]
[...] La vie est-elle un combat ? Assurément oui, la condition humaine fait qu'il ne peut en être autrement. Reprenons l'exemple de l'attente de Godot, une première lecture du comportement des personnages avec une analyse déterministe avait montré que cette attitude n'était que le reflet de leur essence qui les destinait à une existence déterminée par cette attente. Mais une autre analyse éclairée par l'idée de la condition humaine sartrienne, montre que ce non-choix, cette attitude d'attente est un choix. Autrement dit même celui qui décide de se laisser porter par le cours des choses, choisit. [...]
[...] La première est en quelque sorte attentiste. L'homme accepte son sort même s'il n'a aucun sens, parce qu'il en est ainsi. Dans En attendant Godot, les personnages ne font qu'une seule chose attendre Godot. Même si cela les voue à une vie absurde, à traîner leur carcasse devant un paysage dépouillé, ils ne peuvent se résoudre à tout abandonner, ils restent dans l'attente, avec un espoir vain. La deuxième découle d'une résignation, a des raisons pesées et mûrement réfléchies. Ces raisons viennent de valeurs que l'on s'impose de respecter. [...]
[...] L'homme n'est qu'un pauvre acteur qui gesticule, se tortille son heure sur la scène et puis disparaît. dernier Acte Macbeth se rend compte à quel point son existence a été vaine, à quel point toutes ses entreprises, tous ses désirs ont été chimériques. Tant d'intrigues pour se retrouver roi, mais seul, trahi ou abandonné de tous et sentant la fin venir. Shakespeare illustre ici le fatalisme : quoi qu'ait pu tenter, réussir Macbeth, il était condamné à voir son pouvoir ne devenir que dérision et se retrouver seul et faible devant la mort. [...]
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