Dissertation de Philosophie consacrée au respect de la tradition.
[...] Cependant, personne ne peut prétendre ordonner la limitation d'une tradition pour simple souci de modernité. Par exemple, les traditions de fabrication artisanale remplacées par des machines, tout comme toutes les traditions de récolte des champs dans les fermes. Si on suit cette hypothèse jusqu'au bout, alors on est conduit à justifier une limite des traditions. Mais comment empêcher que ces limites ne portent trop atteinte à la vie privée des gens pour qui les traditions font partie intégrante de leur vie ? [...]
[...] Peut- on vraiment tout laisser faire au nom du respect de la tradition ? Nous allons maintenant étudier la deuxième thèse où nous supposerons qu'il faille limiter les traditions. Il ne faut pas confondre une tradition avec une habitude. Une tradition est, contrairement à une habitude, vivante : transmise à travers les générations, elle évolue avec nous, contrairement à une habitude qui ne dure jamais bien longtemps, et qui est propre à chaque personne, ou presque. On peut se demander la signification de limiter Au sens général, limiter désigne le fait d'empêcher d'aller trop loin, de ne pas dépasser certaines limites définies par la loi, ou quelqu'un de supérieur dans un groupe d'individus. [...]
[...] On peut donc en déduire que ces traditions, qui vont à l'encontre de la liberté d'autrui, vont par la même occasion à l'encontre de la DDHC. Il faudrait donc limiter, voire interdire, ces pratiques qui vont à l'encontre de leur humanité. Mais au nom de quoi avons-nous le droit de juger les traditions des autres ? Au nom de la tradition elle-même alors, puisque la DDHC est elle aussi une tradition. Comment pouvons-nous juger quelle tradition doit être limitée ou pas ? [...]
[...] Respecter les traditions, c'est par la même occasion respecter nos ancêtres. Par exemple, il y a beaucoup de fêtes religieuses, comme Noël, pour le Christianisme, qui relate la naissance de Jésus ; ou l'on peut aussi penser aux coutumes indiennes, détenant beaucoup de sagesse. Enfin, chaque peuple ayant ses propres traditions, les respecter c'est faire honneur à son peuple en participant à sa vie, à son histoire. C'est aussi affirmer son appartenance à un groupe, puisqu'une tradition regroupe plusieurs personnes. [...]
[...] Nous pouvons donc conclure que contre une limite des traditions exagérée, il est bon de rappeler que la tradition fait partie des libertés d'opinion, d'expression. Mais vouloir laisser toutes les traditions s'exercer sans limites ni règles est absurde et conduirait à une dégradation de la société. Il est donc nécessaire et légitime d'exercer une certaine limite, à condition qu'elle n'aille pas supprimer des traditions ne nuisant à personne. La DDHC est donc la loi au nom de laquelle une tradition peut être limitée si elle y porte atteinte. [...]
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