Dissertation de philosophie sur le sujet : Travail et liberté sont-ils compatibles ? Le travail est l'activité par laquelle l'homme produit les biens et les services nécessaires à la satisfaction de ses besoins. Aussi, bien peu nombreux sont ceux qui ont le privilège de pouvoir vivre sans se soumettre à ce qui est, pour tout un chacun, une absolue nécessité, et qui comme telle, est souvent vécue sur le mode de la résignation. Demander si travail et liberté sont compatibles, c'est demander s'ils peuvent coexister, ou si l'un n'exclut pas l'autre par définition. Or la liberté est d'abord l'absence de contraintes extérieures, mais le travail n'est-il pas en lui-même une contrainte, une servitude ?
[...] Tout outil est signe d'intelligence, et ce d'autant plus que tout outil, même le plus simple, est une invention: dans la nature, il n'y a rien d'équivalent au marteau, à la charrue, à la roue . et que l'homme n'aurait eu qu'à imiter. Invention plus admirable encore lorsqu'il s'agit non plus d'outils, qui restent actionnés par le corps de l'homme, mais de machines. Transition: bien sûr, le travail reste fatigant, mais précisément parce qu'il demande des efforts (physiques, d'imagination, d'intelligence . [...]
[...] Alors que les produits techniques permettent d'économiser du travail, l'heure est à l'entreprise divinisée, à la "réussite" due à un travail forcené pour être compétitif, pour ne pas être devancé par les autres . Or cette surenchère ne masque-t-elle pas un incapacité à vivre en dehors du travail? Une incapacité à répondre à la question du sens même de notre existence? Il faut travailler pour vivre, et non l'inverse. Et si le travail devient le masque d'un vide intérieur, on peut dès lors se demander si travailler ne devient pas une façon de s'anéantir. [...]
[...] Or si l'on en prend conscience, les difficultés que nous venons d'évoquer cessent de se présenter comme une fatalité. Les luttes sociales, mais aussi l'exigence d'une main-d'oeuvre qualifiée pour répondre à la concurrence économisue, ont contraint les entreprises à diminuer les effets de l'exploitation et de l'usure bée au travail. La morale l'exigeait, comme le recommandait le souci de productivité. En effet, en sous-payant un individu, en ne veillant pas à la décence de ses conditions de travail, un employeur permet à un concurrent de lui offrir mieux. [...]
[...] Ne s'excluent-ils pas l'un l'autre? II- QUE PRESUPPOSE LA QUESTION AINSI FORMULEE? Elle tient pour acquise que, de toute façon, l'homme ne peut pas ne pas travailler, et que, d'un autre côté, la liberté est un bien auquel l'homme aspire. III- QU'EST-CE QUI FAIT QUE L'ON SE POSE CETTE QUESTION, ET QUEL EN EST L'ENJEU? Le travail est l'activité par laquelle l'homme produit les biens et les services nécessaires à la satisfaction de ses besoins. Aussi, bien peu nombreux sont ceux qui ont le privilège de pouvoir vivre sans se soumettre à ce qui est, pour tout un chacun, une absolue nécessité, et qui comme telle, est souvent vécue sur le mode de la résignation, d'autant que travailler fatigue, voire épuise; le "stress" n'est-il pas reconnu comme une sorte de mal du siècle? [...]
[...] Travail et liberté sont-ils compatibles? Il importe de répondre à cette question, car le travail occupe la majeure partie de notre temps; et s'il n'était que servitude, à quoi bon vivre, si c'est pour vivre en esclave IV- PROBLEMATIQUE Demander si travail et liberté sont compatibles, c'est demander s'ils peuvent coexister, ou si l'un n'exclut pas l'autre par définition. Or la liberté est d'abord l'absence de contraintes extérieures, mais le travail n'est-il pas en lui-même une contrainte, une servitude? Pourquoi, alors? [...]
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