Dissertation philosophique sur le sujet : « Toute connaissance débute-t-elle par les sens ? ».
[...] On peut se représenter un espace vide d'objets, mais on ne peut penser un objet en dehors d'une représentation spatiale. Ainsi, l'espace n'est pas un concept car il peut avoir une multitude infinie de représentations. Sur le caractère a priori de l'espace se fonde la certitude nécessaire de tous les principes de géométrie. L'espace est donc la condition subjective qui permet une intuition extérieure, mais les conditions particulières de la subjectivité humaine ne peuvent pas être celles de la possibilité des choses. Elles sont conditions de leurs manifestations phénoménales. L'espace contient les phénomènes, mais pas les choses en soi. [...]
[...] Kant dans la Critique de la Raison Pure montre dans son ESTHÉTIQUE TRANSCENDANTALE que L'expérience sensible qui constitue la base de nos connaissances permet seulement d'établir par induction des vérités générales, mais aucune universalité. Or, des connaissances universelles et nécessaires existent en mathématiques. Comment en rendre compte ? En supposant qu'il existe une source de connaissance indépendante de l'expérience et dans le sujet une connaissance a priori. B La sensation ne suffit pas à fonder toute la connaissance, il faut se référer aux formes de l'intuition pure. Si nous connaissons un objet c'est parce que des sensations nous affectent. La diversité des sensations est coordonnée dans l'intuition selon une forme du phénomène. [...]
[...] - Principe de contiguïté, qui régit notre perception. J'associe aisément deux phénomènes perçus simultanément: ainsi est associée la froideur à la neige ce principe régit l'expérience normale d'un homme. - Principe de causalité, qui régit notre raison. De la conjonction répétée de deux phénomènes, notre esprit conclut à une relation de causalité ; à l'apparition d'un premier phénomène (la source de chaleur), je m'attends à celle d'un second phénomène l'ébullition) qui lui est habituellement conjoint. Ce principe est évidemment le plus fiable pour notre connaissance. [...]
[...] La connaissance morale. Elle ne semble rien devoir à l'expérience, pensez à Kant qui justement entend faire dériver la morale de concept a priori, et non de l'expérience, voir le problème que peut être celui de faire consister la morale comme quelque chose qui se sent, le problème de la subjectivité. La connaissance artistique. : que doit l'art à la sensation ? Peut-on faire de l'art issu de la sensation une connaissance ? Toute production artistique obéit-il à une référence absolue à la sensation ? [...]
[...] C'est du domaine du réalisable dans l'hypothèse de se dessaisir du domaine des sens : il est à se demander si nous ne parviendrions pas à connaître les choses si nous faisions l'effort de nous détacher du sensible et de nous tourner vers une connaissance intellectuelle des choses. On nous objectera qu connaissance intellectuelle des choses renouvelle la mise en garde des sceptiques sur ce genre même de connaissance. Les deux sources de connaissance étant disqualifiées pour les sceptiques. Mais en dépit des erreurs des sens , des changements et des contradictions de l'expérience, l'homme peut atteindre le réel. C'est seulement dans la connaissance intellectuelle que l'homme trouvera des concepts stables et définis , là s'appliqueront les concepts de la raison. [...]
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