Sur la technique, le cinéma nous offre des représentations imaginaires bien contrastées. Dans Minorité report, grâce au système informatique, Tom Cruise anticipe et arrête les malfaiteurs avant même qu'ils aient commis leurs crimes ! Cependant, comment ne pas ressentir de la crainte devant les effets dévastateurs des machines de Matrix qui ont pris le contrôle de l'espèce humaine ? Ainsi, se pose le problème de la valeur de la technique. Réfléchir sur le sens et la valeur de cette crainte, c'est se demander si on a de véritables raisons, c'est-à-dire de raisons légitimes, de les redouter.
La machine, à la différence de l'outil, renvoie à un dispositif matériel mu par une énergie non humaine. Elle est l'oeuvre de l'homme, le résultat de son art. Face à un environnement dangereux, cet objet technique donne à l'homme puissance et pouvoir sur le monde. Comment pourrait-on alors les redouter ? Cependant, il ne s'agit pas simplement d'une machine mais des machines. Leur nombre semble leur conférer une indépendance et former un monde à part, avec sa propre vie. En avons-nous véritablement la maîtrise ? Ne façonnent-elles pas un rapport au monde dont nous ne mesurons pas toutes les conséquences ? Il faudrait alors redouter ce qui nous échappe en nous laissant l'illusion d'une maîtrise. Il reste que cette crainte est bien paradoxale : Comment peut-on en venir à redouter ses propres productions ? Comment un produit de l'homme en vient-il à être saisi par lui comme étranger et aliénant Les productions techniques que sont les machines expriment-elles la réalisation de l'humanité en conduisant à sa libération et à son épanouissement ? OU BIEN constituent-elles une perversion entraînant l'humanité dans l'aliénation en raison de leur nature : l'arraisonnement ?
Nous verrons en quoi, en première partie, la crainte des machines n'est pas justifiée ; Devant les difficultés rencontrées, nous serons conduits à faire de cette crainte autre chose qu'une erreur, puis nous verrons, enfin, en quoi le centre de gravité de la question doit nécessairement être déplacé afin de trouver une réponse satisfaisante à notre question. (...)
[...] Conclusion L'optimisme et le pessimisme sont les deux formes inversées d'une même méprise concernant la technique, à ce titre la question globale de la valeur positive ou négative de la technique n'a pas de sens et nous renvoie à celle de l'usage que nous en faisons. Si comme le dit Rousseau l'homme est perfectible, il peut aussi bien contribuer à son épanouissement qu'il est "sujet à devenir imbécile". L'usage de la technique est "humain, trop humain" et il peut conduire dans ces deux directions. [...]
[...] Nous verrons en quoi, en première partie, la crainte des machines n'est pas justifiée; Devant les difficultés rencontrées, nous serons conduits à faire de cette crainte autre chose qu'une erreur, puis nous verrons, enfin, en quoi le centre de gravité de la question doit nécessairement être déplacé afin de trouver une réponse satisfaisante à notre question. REMARQUE GÉNÉRALE: LES INDICATIONS EN GRAS QUI SUIVENT (thèse, argumentation) N'ONT PAS A ÊTRE MENTIONNÉES SUR LA COPIE; IL S'AGIT DU RAPPEL DES EXIGENCES DE LA CONSTRUCTION. 1ère Partie Thèse: Il ne faut pas redouter les machines car elles expriment la réalisation de l'humanité dans sa spécificité. La technique est la destination de l'homme. Argumentation: @ La crainte est la plupart du temps suscitée par ce qu'on ne comprend pas. OR les machines procèdent du travail des hommes. [...]
[...] Est-elle réalisable ? Cette position semble suggérer comme solution le retour en arrière Mais n'est-ce pas alors la négation même de l'homme en tant que la technique est une dimension essentielle de son existence comme l'a attesté la première partie, et que l'on pourrait résumer en disant avec Bergson que l'homme est essentiellement un homo faber ? En revenir à l'outil ? Mais on serait en droit d'objecter que celui-ci est une arme potentielle . Cela signifie que le problème est ailleurs. [...]
[...] Comment pourrait-on alors les redouter ? Cependant, il ne s'agit pas simplement d'une machine mais des machines. Leur nombre semble leur conférer une indépendance et former un monde à part, avec sa propre vie. En avons-nous véritablement la maîtrise ? Ne façonnent-elles pas un rapport au monde dont nous ne mesurons pas toutes les conséquences ? Il faudrait alors redouter ce qui nous échappe en nous laissant l'illusion d'une maîtrise. Il reste que cette crainte est bien paradoxale : Comment peut-on en venir à redouter ses propres productions ? [...]
[...] Donc, elles ne sont pas à craindre. Aristote distinguait parmi les êtres ceux qui sont "par nature" et ceux qui sont par "artifice". Les êtres par nature sont ceux qui possèdent comme la plante leur principe de mouvement à l'intérieur d'eux- mêmes comme un programme qui se développe. Ce principe, tant que la connaissance ne l'a pas élucidé, nous reste étranger. Ce que la plante, par exemple, peut nous apporter reste indéterminé: elle peut être non comestible, indigeste voire même mortelle. [...]
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