La religion, et plus généralement la croyance, sont des facteurs particuliers au sein de la société et de la conscience humaine. L'Homme est doué d'une tendance naturelle à croire, si ancrée en lui qu'elle passerait facilement pour un besoin. Mais dans la sphère occidentale, influencée par l'hégémonie des sciences et du progrès, la religion recule et semble perdre un terrain peu à peu conquis par la raison (...)
[...] Mais la solution à ce problème est peut-être dans une religion moins institutionnalisée, plus personnelle, comme la Réforme protestante semble le prêcher. Toutefois, nous devons nous demander si l'Homme et la société peuvent se passer de religion En effet avons-nous un besoin si profond de religion que nous sommes prêts à risquer l'ordre de nos sociétés pour le conserver ? Si Marx dit de la religion qu'elle est l'opium du peuple et Freud fait du St Père une figure paternelle de remplacement, il est clair que nous croyons en Dieu pour calmer des angoisses intrinsèques à notre condition mortelle. [...]
[...] C'est pourquoi, la religion peut-être perçue comme un facteur utile d'organisation de la société. Toutefois, certains arguments sont à considérer avant d'affirmer quoi que ce soit . Car plus qu'inutile, la religion peut se révéler nocive à l'ordre de notre société. En premier lieu, nous remarquons que pour être un facteur de cohésion accompli, il faudrait qu'au sein d'une société ou d'un état, l'ensemble des individus partagent les mêmes croyances. En ce sens, il serait tout aussi nécessaire d'établir une religion d'état, imposée, où le pouvoir public se confondrait au pouvoir religieux. [...]
[...] Malgré cela, les grandes religions monothéistes des deux derniers millénaires ont conservé leur influence auprès de milliards de fidèles, nous le constatons tous les jours dans l'actualité : Allocutions télévisée du Pape, attentats extrémistes, montée du créationnisme aux Etats-Unis Il devient alors évident de se poser la question de l'utilité de la religion, dans une époque aux réactions ambiguës face à l'irrationnel. En quoi peut-elle améliorer ou détériorer l'ordre de nos sociétés ? Peut-on vraiment se passer de la croyance ? Autant de sujets que nous tenterons de traiter ici. En premier lieu, il est important d'observer les rôles sociaux d'organisation et de cohésion de la religion au sein de la société. [...]
[...] Les religions ont peut-être ainsi permis aux Hommes de ne pas désespérer et de maintenir l'ordre de la société en attendant un avenir meilleur. En plus de ça, la religion perdure dans le cœur de l'Homme et dans notre société car elle repose sur des éléments qui ne peuvent ni totalement être réfutés, ni totalement prouvés. Le doute est perpétuel, indépassable. Nombres de religions supposent que les individus réfractaires à leur dogme sont dans l'erreur une erreur plus ou moins pardonnable et que cette erreur leur en coûtera. [...]
[...] Libre à nous de croire ou de ne pas croire aux grandes religions monothéistes qui ont marqué nos civilisations, mais l'Homme est un être naturellement croyant. Il n'a pas besoin de dogme, de liturgie, de célébration ; pour être croyant, il lui suffit d'espérer, de vouloir, d'attendre. L'incarnation de ces attentes dans les religions a peut-être permis d'unir les hommes, et par extension les sociétés Mais à l'heure où l'influence des religions recule, leur évolution et remise en question deviennent cruciales. Le renouveau individualiste de la spiritualité, notamment une spiritualité non-religieuse mieux axée sur l'humanisme, vient trouver une alternative à ces questions. [...]
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