Pour DESCARTES, la raison est une « puissance de bien juger et de distinguer le vrai d'avec le faux ». De ce point de vue l'homme, étant doué de raison, a donc la capacité de juger ce qui est bien ou ce qui est mal et de façon correcte. Pourtant l'homme ne peut échapper aux préjugés qui envahissent notre vie au quotidien. De ce fait découle un problème important, en effet l'homme étant capable de bien juger, pourquoi les préjugés existent-ils ? L'homme est-il condamné a avoir des préjugés alors qu'il possède une raison capable de bien discerner le faux du vrai, et surtout capable d'opérer un jugement qui forge une opinion qu'il s'est créé lui-même et non une opinion qu'il a émise sans réflexion, c'est-à-dire sans l'avoir décidée par lui-même, comme les préjugés en sont l'exemple ? Mais les préjugés sont-ils un problème irrévocable ? En effet, que peut la raison face à un préjugé ? Ne serait-elle pas capable de montrer l'infondé de la conviction erronée qu'est le préjugé ? A première vue, il semble difficile voire impossible que la raison puisse agir sur un préjugé car celui-ci est souvent considéré comme fondé par l'individu qui l'a adopté.
Néanmoins la raison peut devenir efficace lorsque l'individu prend conscience que son jugement est infondé, ou même inexistant puisque le préjugé est une pensée sur laquelle nous n'avons pas réfléchi.
Le préjugé étant considéré comme une conviction par la personne qui l'a adopté, il semble difficile de penser que la raison puisse être véritablement capable d'agir puisque l'individu croit en son préjugé, de plus il ne voit pas la nécessité de le remettre en question. Enfin que peut la raison face aux préjugés engendrés par la culture ?
D'une certaine façon, nous pouvons dire que le préjugé plonge l'homme dans une vérité illusoire mais très réelle à ses yeux (...)
[...] Dans ce cas il ne voit pas l'intérêt de raisonner sur la mauvaise conviction qui l'a acquise puisqu'il croit l'avoir déjà fait. D'où le manque de raisonnement lorsqu'il s'agit du préjugé : c'est une idée que nous avons adoptée sans l'avoir décidé par nous-mêmes. Le problème est que nous n'avons pas conscience que cette décision s'est prise sans nous, c'est pourquoi la raison échoue face au préjugé. L'individu ne voulant pas remettre en question une idée qu'il prend pour vrai, la raison ne peut donc pas lui montrer son erreur. [...]
[...] Que peut la raison face à un préjugé ? Pour DESCARTES, la raison est une puissance de bien juger et de distinguer le vrai d'avec le faux De ce point de vue l'homme, étant doué de raison, a donc la capacité de juger ce qui est bien ou ce qui est mal et de façon correcte. Pourtant l'homme ne peut échapper aux préjugés qui envahissent notre vie au quotidien. De ce fait découle un problème important, en effet l'homme étant capable de bien juger, pourquoi les préjugés existent-ils ? [...]
[...] La raison est la faculté de l'homme à juger et ce le plus juste possible. Néanmoins face à un préjugé le pouvoir de la raison est insuffisant car les préjugés contournent le jugement, nous forçant à les croire fondés alors que nous n'avons pas pu les juger. Face à cette situation une prise de conscience est donc utile, d'une part parce qu'elle nous rend notre capacité de raisonner pour juger nos pensées, et parce qu'elle permet un retour à la liberté intérieure d'autre part. [...]
[...] En effet nous pouvons penser que le milieu où l'homme évolue peut-être fautif de ce manque de raisonnement, plus particulièrement la culture et la société actuelle. Prenons l'exemple d'un préjugé qui revient sans cesse, à savoir le préjugé sur les religions. Ce préjugé a toujours été présent, plus particulièrement au moyen-âge avec les croisades, pourtant pourquoi dire que le christianisme devait-être la seule religion tolérée ? Parce que la culture et l'air du temps l'avaient décidé ainsi. Face à cette situation tout être qui aurait raisonné, c'est-à dire qui aurait pu s'apercevoir de l'infondé de cette conviction adoptée par la société de son époque. [...]
[...] De ce fait prendre conscience n'est qu'une première étape, il faut donc s'exercer à raisonner si l'on veut s'apercevoir de l'infondé de nos préjugés. Enfin prendre conscience du caractère illégitime de nos préjugés nous rend notre liberté intérieure. En effet les préjugés agissent sur l'homme comme une censure, une dictature, puisqu'ils nous empêchent de voir le vrai et décident à notre place les convictions que nous adoptons. Ainsi la prise de conscience rend libre, c'est-à dire être capable de réfléchir par nous- mêmes et décider librement de ce que l'on pense. [...]
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