D'abord, et le plus souvent, nous avons tous tendance à accorder plus de crédit à nos expériences qu'à notre raison : un calcul peut s'avérer faux ou un raisonnement contradictoire, mais il n'y aurait aucun sens à contester la teneur d'une expérience. Ainsi, si en me baignant je trouve l'eau froide, il se peut fort bien qu'un autre la juge tiède ; mais il demeure vrai, indubitablement, que cette même eau est froide pour moi, et il serait absurde de tenir pour illusoire cette expérience vécue. Qui mieux que moi-même peut dire ce que j'éprouve ? (...)
[...] Cependant, il suffit d'une seule expérience au détriment de la raison, c'est alors être incapable de s'élever à la hauteur de l'universel. Mais affirmer que la raison n'a pas besoin de l'expérience, c'est tout autant mécomprendre la nature de la connaissance : concept et intuition sensible, raison et expérience, les deux sont également nécessaires pour que nous puissions nous fier à nos jugements de connaissance. Biographie et bibliographie d'Aristote : Philosophe grec (Stagire, Macédoine Chalcis, Eubée av J.- C). Après la mort de son père, Nicomaque, médecin du roi, Aristote se fixe à Athènes, où il suit durant vingt ans les leçons de Platon. [...]
[...] Autrement dit, la raison est-elle plus fiable que l'expérience, et cela pour chacune des significations que ce dernier terme est susceptible de recevoir ? Peut-être cependant est-ce la façon même que nous avons de poser cette question qui fait ici problème : se demander qui, de l'expérience ou de la raison, doit recevoir notre confiance, c'est sans nul doute présupposer une opposition qui n'a peut-être pas lieu d'être. Ne faudrait-il pas plutôt penser leur collaboration heureuse et nécessaire dans toute activité humaine ? [...]
[...] La morale de Kant est une morale rigoriste, selon laquelle l'homme doit agir par pur respect du devoir. Enfin, la théorie de l'action est elle-même complétée par une théorie de l'œuvre d'art et de la vie au sens biologique, dans la Critique du jugement (1790). Outre les ouvrages cités, es ouvres principales de Kant : Prolégomènes à toute métaphysique future (1783), la Religion dans les limites de la simple raison (1794), Projet de paix perpétuelle (1795), la Métaphysique des mœurs (1797), Anthropologie (1798), Logique (1800). [...]
[...] C'est pourquoi Aristote affirme que la peur de se tromper conduit les sceptiques à renoncer à la vérité elle-même. Or une telle vérité existe, et une telle connaissance est réelle, en sorte qu'il est ridicule, affirme Aristote, de douter de son existence. Par exemple, un médecin a une connaissance réelle de la maladie qu'il traite, puisque les potions qu'il prescrit parviennent à guérir le malade ; de même, le forgeron a une connaissance réelle de l'art de la forge, qu'il peut transmettre à son apprenti, et qui est constituée de règles universellement valables. [...]
[...] L'aréopage le condamne à mort. Il meurt au mois d'août 322. Les traités d'Aristote ne sont que des notes de cours prises par ses auditeurs, et non rédigées par lui ; ils constituent un vaste ensemble encyclopédique, réparti ultérieurement en quatre groupes d'ouvrages. Les ouvrages de logique, les Analytiques, fondent la logique formelle, la théorie des jugements et des raisonnements ; ils s'achèvent dans une théorie de la connaissance : le premier moment de la connaissance est la perception, pouvoir de discrimination innée en tout en animal ; c'est par la mémoire que nous passons de la perception à l'expérience, étayée par des souvenirs répétés ; l'expérience fixe des lois universelles ; à un niveau plus élevé, nous trouvons l'art et, enfin, la science. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture