« La politique est le régime de la collectivité toute entière » affirme Raymond Aron. En effet, la politique s'intéresse au moyen de gouverner la cité ou l'État. On y retrouve une idée de communauté, une dimension collective qui concerne les hommes, en tant que citoyens de leur Etat, et leur pouvoir d'organiser et de diriger le système de vie en société qu'ils ont tous en commun. Cependant, comme on peut l'entendre très fréquemment aujourd'hui, la politique est un domaine très complexe qui préoccupe l'homme.
La politique est-elle affaire de tous en fait ou en droit ? La dimension principale de la politique n'est-elle pas une dimension égalitaire ? En opposition à cela, pouvons-nous considérer la politique comme métier et ainsi envisager une dualité entre ces deux dimensions, égalitaire et technique ? Si la politique se définit alors en tant qu'affaire de professionnels, devons nous faire place à la méritocratie ? Que devient finalement le rôle des citoyens dans la politique ? Une majorité d'entre eux ne se sent-elle pas à l'écart ?
Nous allons donc voir dans un premier temps que la politique est en droit et nécessairement l'affaire de tous les citoyens, pour ensuite envisager le fait que la politique puisse être définie comme métier, en rapprochant celle-ci avec la technique.
I) Tout d'abord, la politique est, en droit, l'affaire de tous : cela est l'essence même de ce domaine.
Voyons comment nous pouvons alors définir la politique (...)
[...] Le citoyen est donc tenté de fuir vers la sphère privée de son existence. Effectivement, il ne supporte pas la compétition et les rivalités auxquelles la politique fait place, et il peut également ressentir la peur et la crainte de ces hautes responsabilités : il estime alors que la politique n'est pas son affaire, qu'elle n'est pas de son ressort. Cela est la source directe de l'apolitisme : une majorité de citoyens, pouvant également penser que la politique est inefficace, se sent exclue de la vie politique et va ainsi se désengager de celle-ci. [...]
[...] Conclusion : La politique est donc, en droit, l'affaire de tous. En effet, elle se définit par une dimension collective, rassemblant des citoyens dans une cité. De plus, par la nature même d'animal politique de l'homme, celui- ci est, par essence, directement concerné par la politique. Il doit ensuite, lors de son évolution en société, faire preuve de volonté générale pour pouvoir accéder à sa liberté politique. Tout cela représente donc la dimension égalitaire de la politique : chaque homme, chaque citoyen, est concerné par la politique, qui est alors l'affaire de tous. [...]
[...] L'éthique de conviction et l'éthique de la responsabilité ne sont pas des contraires absolus, mais elles se complètent l'une l'autre, et c'est ensemble seulement qu'elles constituent l'homme authentique, celui qui peut avoir la vocation pour la politique” affirme Max Weber dans Le savant et le politique : l'homme politique doit donc rassembler ces deux compétences, ces deux qualités, qui sont la conviction et la responsabilité, pour pouvoir s'engager dans l'activité politique. L'exercice du pouvoir demande donc des qualités que chaque homme ne possède pas obligatoirement. Machiavel définit des qualités encore plus précises. L'homme politique doit être rusé : il doit ainsi posséder à la fois l'humanité et l'animalité. Il doit également posséder le pouvoir de simuler et de dissimuler, ainsi qu'être clément, fidèle, sincère, ou encore tout simplement humain. [...]
[...] Cette activité requiert en effet des compétences et des qualités très précises, ce qui peut alors provoquer un désintérêt chez une partie des citoyens qui vont affirmer leur apolitisme, se désengager de la vie politique, en se sentant non concernés. L'abstention peut alors être très forte, et signifier purement et simplement de l'indifférence. Cependant, on peut envisager que le désengagement est aussi un engagement. En effet, ne pas voter signifie encore voter contre l'organisation politique toute entière. [...]
[...] La politique est-elle l'affaire de tous ? Introduction : La politique est le régime de la collectivité toute entière affirme Raymond Aron. En effet, la politique s'intéresse au moyen de gouverner la cité ou l'État. On y retrouve une idée de communauté, une dimension collective qui concerne les hommes, en tant que citoyens de leur Etat, et leur pouvoir d'organiser et de diriger le système de vie en société qu'ils ont tous en commun. Cependant, comme on peut l'entendre très fréquemment aujourd'hui, la politique est un domaine très complexe qui préoccupe l'homme. [...]
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