Si l'on considère le genre humain, c'est-à-dire l'humanité, on peut constater qu'il se compose d'une multitude de cultures différentes que ce soit en fonction des époques, des lieux, etc. Ceci se traduit par une diversité des langages, des croyances, des habitudes vestimentaires, culinaires, c'est-à-dire en fait une diversité de modes de vie. Le genre humain pourrait donc être qualifié de pluriel. Or cette pluralité semble s'opposer à l'unité du genre humain. En effet, la pluralité suppose la multitude, la différence, tandis que l'unité correspond à la création d'un seul ensemble, d'un tout. On peut alors en arriver à se demander s'il est possible d'envisager l'existence d'une certaine unité du genre humain malgré cette diversité des cultures. Ce qu'il faut alors savoir, c'est si ces cultures s'opposent littéralement. Si elles se contredisent, n'existe-t-il pas tout de même certaines valeurs, certaines habitudes, caractéristiques du genre humain et prédominant ces cultures ? Et si la pluralité des cultures représente bel et bien un obstacle à l'unité du genre humain, cet obstacle est-il infranchissable ? Ne peut-on pas au contraire transcender les différences afin d'assurer une plus grande unité ?
[...] L'acceptation de la diversité, le mélange des cultures nous donnent une multitude d'interprétations du monde. Libre ensuite à chacun de s'approprier ce qui lui correspond le mieux. Cette diversification s'observe de plus en plus avec le phénomène de mondialisation. Ainsi, certains éléments de la culture d'autres pays peuvent venir s'introduire progressivement dans la culture locale. Ainsi, on peut manger à la manière d'un Chinois alors que l'on vit en France, on peut pratiquer la danse Africaine dans un square de Tokyo, etc. [...]
[...] Il y a donc bel et bien ici pluralité des cultures mais, dans le même temps, conservation de l'unité du genre humain. On peut donc dire que la pluralité des cultures n'implique pas forcément une division au sein de l'humanité. L'unité ne doit donc pas exclure la différence, elle se doit peut être même de subsister tout en favorisant cette pluralité, cette mixité. La pluralité des cultures semble donc représenter un obstacle franchissable à l'unité du genre humain et son acceptation relève peut-être même d'un enrichissement pour l'Homme. [...]
[...] Certes, la pluralité des cultures peut représenter un obstacle à l'unité du genre humain. Tout d'abord, il faut noter que certaines différences culturelles peuvent constituer, par nature, un obstacle à cette unité. Ainsi, le simple fait qu'il existe une multitude de langues différentes pose déjà une certaine limite en ce sens que l'unité passe par la compréhension mutuelle. Or deux peuples ne parlant pas la même langue risque de se trouver confrontés à des problèmes de communication qui peuvent engendrer des malentendus susceptibles de dégénérer en conflits. [...]
[...] Mais la pluralité des cultures n'est pas nécessairement un obstacle à l'unité du genre humain. Si l'on en croit les stoïciens, l'Homme est Citoyen du Monde. Cela signifie donc qu'avant d'être Français, Congolais, Mexicain ou Japonais, il appartient d'abord à l'humanité. Il existerait donc des éléments de la nature humaine qui prédomineraient sur la pluralité des cultures. En ce sens, l'unité du genre humain préexisterait et donc la pluralité des cultures viendrait tout au plus l'altérer. Ainsi, on peut noter que nous sommes tous liés, quelle que soit notre culture par la vulnérabilité que constitue notre mortalité. [...]
[...] Un peuple dont les mœurs, les traditions lui imposeraient un régime végétarien de par le fait que tuer un animal serait interdit aurait par exemple des difficultés à cohabiter avec un autre peuple ne voyant pas en l'animal quelque chose de sacré mais un maillon inférieur dans la chaîne alimentaire supposant qu'il serve de nourriture. Dans ce cas, la diversité des cultures est facteur de division et non pas d'unité. Par ailleurs, outre ces obstacles évidents, certains peuples se heurtent à l'obstacle de la pluralité du fait qu'ils possèdent une culture dite fermée, c'est-à-dire qu'ils ne reconnaissent leur unique culture comme étant la référence. Ceci se traduit notamment par l'ethnocentrisme qui est l'attitude par laquelle une ethnie, une communauté se présente comme la référence par excellence de l'accomplissement du genre humain. [...]
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