Faut-il être optimiste ? Cette question se pose pour tous les êtres humains, donnant à sa réponse un caractère universel. En définissant les termes nous pouvons nous rendre compte que le « faut-il » renvoie à une obligation dans notre comportement (être). Cela renverrait presque à un devoir (annihilant ainsi toute question de spontanéité), « devons-nous être optimistes ? » ou même à un mérite : avoir le droit de vivre ou d'être heureux revient-il à arborer un caractère optimiste ? « Faut-il » renvoie également à une question de nécessité, donc finalement, devons-nous être optimistes pour vivre ? D'autre part, « être optimiste » signifie croire, avoir confiance en l'avenir, espérer et voir le bon coté des choses. C'est un terme plutôt positif qui s'oppose au pessimisme (...)
[...] Mais elle permet aussi de ne pas être possible. L'optimisme serait une idéologie, une utopie, pour les personnes sans croyances et non un sentiment acquis. Vivre n'est pas seulement un état biologique mais aussi un état d'esprit. Ainsi le pessimisme à un coté destructeur. Être pessimiste c'est ne pas avoir d'espoir, donc fermer sa porte au bonheur puisque le bonheur est espoir et inversement. Chose contradictoire, être malheureux (pessimiste de la vie) peut conduire au suicide. Or Pascal nous dit que tous les hommes recherchent le bonheur, jusqu'à celui qui va se pendre cet homme se donnerait la mort par pessimisme et optimisme à la fois. [...]
[...] D'un point de vue strictement biologique, l'optimisme est contingent. En effet, le corps n'a t-il pas besoin uniquement besoin d'eau, d'air et de nourriture pour vivre ? L'optimisme est en quelque sorte la gastronomie de nos pensées alors que celles-ci n'ont besoin que de nourriture pour exister. Le corps serait donc cette imperfection qui ne donne pas la priorité à nos sentiments. Cependant, si l'optimisme, l'espoir en avenir n'existait pas, l'homme se donnerait il la peine de se nourrir, de boire, de se reproduire ? [...]
[...] D'ailleurs être optimiste c'est avoir envie, donc désirer. On remarque ici encore un rapport direct au bonheur. D'autre part, être optimiste c'est vouloir être heureux car ce n'est pas une donnée naturelle. C'est donc échapper, (souvent inconsciemment) à son déterminisme pessimiste. L'optimisme est positif. On peut le rapprocher d'autres mots positifs ayant la même base comme optimiser, optimal, ces mots se réfèrent à une capacité maximale de quelque chose de positif. Etre optimiste c'est chercher à intégrer une capacité maximale au bonheur, c'est être apte à être heureux. [...]
[...] Etre optimiste permet un discours avec la raison et donc éliminer le déterminisme provoqué par le pessimisme. On peut en effet remarquer que le pessimisme s'apparente un caractère athée. Par exemple, l'optimiste croirait en une vie après la mort tandis que le pessimiste se bornerait à la vie biologique, soutenu par la raison. Cependant cela détermine l'esprit car alors il n'y a plus aucun discours intérieur. L'esprit optimiste se dirait lui peut être car j'ai envie de croire bien que sa raison lui renverrait des preuves plus scientifiques. [...]
[...] Être optimiste, c'est à la fois des paroles mais aussi des faits. C'est également un état d'esprit qui permet à l'homme d'accéder à une certaine forme de bonheur, parfois en s'opposant à la raison. Être optimiste permet d'exister et non de survivre comme le pessimisme aurait tendance à faire. Nous pouvons donc dire que être optimiste est un comportement presque nécessaire au bonheur, mais aussi que lorsque ce trait de caractère est trop forcé, il se rend dangereux pour notre raison. [...]
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