Dissertation entièrement rédigée abordant la question philosophique suivante : Obéir, est-ce n'être plus libre ?
[...] OBÉIR, Est-ce n'être plus libre ? Obéir, c'est se soumettre à quelqu'un, accomplir sa volonté, ses ordres. Ainsi, de par l'obéissance d'une personne, peut-on dire alors que cette personne est prisonnière de la volonté de l'autre ? Que cette personne en obéissant renonce à sa liberté ? C'est ce à quoi on cherchera à répondre. Obéir, cela peut se faire dans le temps comme cela peut se faire à court terme et le mot obéir évoque dès le départ l'idée de l'assujettissement d'un individu par un autre, le total renoncement de soi d'un individu pour un autre. [...]
[...] Mais, n'obéir qu'à soi-même n'est-ce finalement pas obéir à ses impulsions, ses désirs ? Autrement dit on n'est pas libre puisque l'on ne contrôle ni ses impulsions, ni ses désirs. C'est ce que Spinoza écrit dans l'Ethique en illustrant d'exemples ce fait : Un enfant croit librement apprécier le lait, un jeune garçon irrité vouloir se venger et, s'il est poltron, vouloir fuir. Un ivrogne croit dire par un libre décret de son âme ce qu'ensuite, revenu à la sobriété, il aurait voulu taire.» De la même façon, une personne qui a arrêté de fumer il y a des années est libre de refumer mais faisant cela, il obéit à ses désirs, ses obsessions car ses désirs la contraignent à agir de la sorte. [...]
[...] Pour eux, obéir en faisant des pompes, en rampant dans la boue , c'est n'être plus libre, du sens où ils ne sont plus libres de leur temps et doivent parfois laisser de côté leurs désirs pour des banalités Etre soldat c'est finalement en s'éloignant loin de ses proches sacrifier du temps de sa vie et donc obéir à un ordre de vie déterminé. Avoir obéi à un être horrible comme avoir été sous les ordres d'Hitler et suivre son idéologie nazie, en faisant déporter des personnes juives, tziganes, opposants au régime entre autre peut laisser des traces. Certains ont été jugés et ont été condamnés pour cela et ne sont plus devenus libres puisque enfermés dans des prisons. [...]
[...] Certaines personnes obéissent en toute conscience à des gens qu'elles admirent, respectent ou prennent une grande place dans leur vie. C'est le cas des chevaliers au Moyen-âge qui devaient servir leur Roi et de ce même fait montraient leur amour pour leur patrie ou de certaines femmes prêtent à tout pour satisfaire leur amant. Ils sont libres d'obéir ou pas et surtout libres d'obéir à la personne qu'ils veulent. Ainsi, obéir peut permettre de montrer l'estime que l'on a envers une personne et montrer donc sa loyauté, son dévouement. [...]
[...] Certains Grecs ou Egyptiens possédaient dans l'Antiquité des esclaves. Ceux-ci étaient plus considérés comme des biens matériels, des sous-hommes et non comme des êtres humains au regard de leur maître. Ils devaient leur obéir sous peine de subir des punitions corporelles. Ainsi dans Candide, l'œuvre de Voltaire, un esclave décrit ses conditions de vie misérables et montre de façon assez violente que s'il lui prend de vouloir voler, il risque d'être amputé du bras et s'il tente de s'échapper et fuir loin de son maître, il peut dans ce cas se faire amputer des jambes. [...]
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