Dissertation de sur la nécessité de la philosophie. La raison serait présente en chaque homme, pourtant tous n'en font pas le même usage ; se pose alors la question de la nécessité. La philosophie n'apparaît pas comme un besoin biologique ou physique de l'Homme, toutefois la nécessité physique de la mort les amènera à se questionner. Mais la nécessité peut s'avérer être par ailleurs le besoin moral. Ainsi est-il nécessaire de faire usage de notre raison, de philosopher ?
[...] Sans l'usage de sa raison l'homme est perdu. Descartes reprend cette idée à travers la métaphore du cavalier perdu dans la forêt. Le cavalier est égaré dans le bois, on peut y voir la représentation de l'homme, perdu lui dans le monde, ne sachant où trouver la vérité. Le cavalier finit par sortir de la forêt en allant toujours droit devant lui, et par là Descartes veut dire que l'homme pour sortir de son errance doit se fier à un principe unique, sa raison, et par son usage suivre la voie de la connaissance, de la vérité. [...]
[...] De plus, il semblerait qu'il faille éduquer les hommes à la philosophie pour qu'ils puissent l'apprécier. Platon dans La République élabore le projet d'une cité parfaite par négation à celle qui lui prit son maître, victime de la bêtise et des sophistes. Dans la cité, Platon place les philosophes au sommet de la hiérarchie sociale, mais il précise que pour que les philosophes deviennent utiles il faut éduquer le peuple, lui faire comprendre l'intérêt de la philosophie car initialement le savoir n'est pas aimé. [...]
[...] En effet les hommes peuvent voir dans leur réflexion une nécessité morale, le besoin de s'orienter dans le monde vers la vérité pour mettre fin aux préjugés et à l'ignorance. Chez certains hommes, l'usage de la raison apparaît inévitable afin de se libérer du doute, des craintes de l'existence et de cheminer vers la vérité. C'est le cas notamment de Descartes qui fut amené à la conversion philosophique par nécessité morale. Celui-ci fut très jeune confronté au doute en découvrant que les théories de ses maîtres d'école et des nouveaux théoriciens s'opposaient ; qui dit la vérité ? [...]
[...] Ainsi les Lumières fondèrent ce que l'on appelle l'Age de Raison, un âge que l'on peut percevoir comme régit par la volonté éthique et moral de lutter contre les préjugés, car comme l'a dit Rousseau dans Emile ou de l'Education si la vérité et le jugement réfléchi tardent à venir, les préjugés et la bêtise accourent en foule De fait on perçoit ici une nécessité éthique et morale de la philosophie, comme si elle était le seul moyen d'orienter les hommes vers la vérité et leur liberté, et de les sortir de leur errance à la manière du cavalier cartésien. Mais faire prendre conscience aux hommes de leur raison est-il suffisant ? il semblerait que l'usage de la raison ne fasse pas tout, encore faut-il qu'il soit bon. [...]
[...] Toutefois il y a une nécessité physique qui préoccupe les hommes : la mort. Effectivement rien n'est plus nécessaire chez l'homme que le fait irrémédiable que sa vie prendra fin tôt ou tard ; cette nécessité biologique inquiéta les hommes et les poussa à s'interroger, plongés dans l'angoisse. Les hommes cherchèrent un moyen de se rassurer face à l'angoisse de la mort, et ce, de tout temps. Ainsi les dessins retrouvés au fond des grottes, itinérants aux civilisations passées étaient une première manifestation du questionnement métaphysique des êtres humains. [...]
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