Agir moralement c'est bien agir, c'est prendre la meilleure décision qui soit dans une situation donnée. C'est donc dans la plupart des cas faire le bien et lutter contre le mal. Mais en réalité, quel est le "mal" qu'il faut combattre et quel est le "bien" qu'il faut défendre ? (...)
[...] Ayant admis plutôt les désirs comme sources du mal, agir moralement c'est forcément opérer une action à leurs niveaux ; Descartes, en tant que stoïcien, nous propose une alternative des plus intéressantes : il s'agit de changer ses désirs plutôt que l'ordre du monde. En effet, il vaut mieux tenter de se changer soi même, seule chose sur laquelle on ait une influence plutôt que d'essayer de changer ce qui nous domine. Ici, il y a acte moral dans la mesure où, pour opérer ce changement, il est nécessaire d'avoir pris conscience que le désir est mauvais. [...]
[...] En conclusion, cette étude aura montré que non, agir moralement n'implique pas nécessairement de lutter contre ses désirs, on peut et il faut aussi développer, cultiver certains désirs, en somme les hiérarchiser mais aussi en changer certains. N'est- il de toute manière pas vain de lutter contre ses désirs ? Ceux- ci sont immortels et à l'image des hydres se multiplient une fois assouvis ou une fois éliminés. On aurait pu aussi : -Montrer la difficulté qu'il y a à lutter contre ses désirs. -Le caractère mortifère qu'a la disparition d'un désir. [...]
[...] En réalité agir moralement ce n'est pas uniquement lutter contre ses désirs, c'est cela et plus encore, en effet c'est aussi en promouvoir certains. Il est nécessaire de voir qu'agir même, provient d'une envie, d'un désir, en effet nous admettrons que de façon indiscutable, agir moralement n'est aucunement instinctif dans la mesure ou les idées de bien et de mal ne sont pas innées et que ce n'est nullement un besoin vital, preuve en est le seul fait que nous puissions vivre sans faire le bien autour de nous et que l'on puisse au contraire vivre aisément tout en étant mauvais avec son entourage. [...]
[...] Agir moralement, est-ce nécessairement lutter contre ses désirs ? Agir moralement c'est bien agir, c'est prendre la meilleure décision qui soit dans une situation donnée. C'est donc dans la plupart des cas faire le bien et lutter contre le mal. Mais en réalité, quel est le mal qu'il faut combattre et quel est le bien qu'il faut défendre ? La question est complexe et les réponses sont diverses dans la mesure où ces deux notions sont profondément subjectives. Faut-il considérer les désirs comme mauvais ? [...]
[...] Dès lors, si l'on admet qu'ils sont les seules formes du mal on est forcé d'admettre qu'agir moralement c'est nécessairement lutter contre ses désirs. Et cela de façon indéniable. Par ailleurs, si agir avec morale c'est nécessairement combattre ses désirs, c'est aussi parce que ceux-ci entravent l'accomplissement de tous actes nobles en effet l'homme a cette (fâcheuse) tendance à n'agir que selon ses intérêts et cela à cause de ses désirs. Or, quels intérêts aurait-on donc à remplir honnêtement sa fiche d'impôts ou plus généralement à respecter les règles de notre société ? [...]
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