Avec la progression évidente de l'utilisation des techniques de la psychanalyse et de la psychologie, avec la reconnaissance par un grand nombre de personnes de ces disciplines en tant que sciences, avec le développement conséquent de différentes formes de psychothérapies, une recrudescence des contestations de ces disciplines semble s'affirmer à nouveau (comme en atteste la parution récente du livre de Michel Onfray).
Déjà contestée, à sa naissance, par les milieux religieux et philosophiques, la psychanalyse semble porter atteinte à l'idée de libre arbitre. Mais suis-je le jouet de mon inconscient ?
Que nous parlions d'inconscient psychique ou d'inconscient corporel, l'inconscient semble a priori nous amener à adopter des comportements incontrôlables. Toutefois, tous les penseurs acceptant l'hypothèse de l'existence de l'inconscient n'adhèrent pas forcément aux postulats de Freud. De plus, certains auteurs vont jusqu'à nier l'existence de l'inconscient. Enfin, il peut sembler paradoxal de considérer l'inconscient comme un être à part entière.
Tout d'abord l'inconscient psychique pousse, par définition, à adopter des comportements qui ne sont pas conscients. Par conséquent, ces comportements ne sont pas contrôlables par la conscience. En effet, il arrive parfois que nous fassions quelque chose ou que nous disions quelque chose à quelqu'un et que nous pensions ensuite : « Mais qu'est-ce qui m'a pris ? Comme j'ai été bête !» ou même « je ne voulais pas! »
En ce sens, on pourrait effectivement considérer que « je suis le jouet de mon inconscient ». L'inconscient serait à l'individu une partie obscure de lui-même, cette partie méconnue, voire dérangeante par son opacité, le siège de toutes ces raisons que la conscience ignore. Depuis l'acte manqué jusqu'aux comportements qualifiés de « pathologiques » (littéralement et étymologiquement, comportements subis de façon passive et occasionnant pour le sujet une certaine souffrance, ce qui rejoint l'idée d'un individu faisant office de « jouet de l'inconscient »), les exemples ne manquent pas. (...)
[...] On peut se demander si l'existence de mécanismes inconscients reliés à la conscience au sein d'un même être humain représenterait une différence fondamentale entre l'Homme et l'Animal. [...]
[...] Ils s'opposent donc à la vision freudienne de l'inconscient. Pour lui, l'inconscient est constitué des mécanismes involontaires enclenchés par le corps (les réflexes, par exemple). Mais ces mécanismes n'en restent pas moins inconscients et incontrôlables, ce qui amènerait, encore une fois, à penser que.« je suis le jouet de mon inconscient hypothèse qui, dans ce cas précis, reviendrait à affirmer que je suis le jouet de mon corps Combien de fois n'avons nous pas interrompu une activité (et parfois même une activité pourtant extrêmement agréable, telle qu'une conversation avec des amis), pour satisfaire une de ces insupportables envies pressantes ? [...]
[...] Enfin, il peut sembler paradoxal de considérer l'inconscient comme un être à part entière. Tout d'abord l'inconscient psychique pousse, par définition, à adopter des comportements qui ne sont pas conscients. Par conséquent, ces comportements ne sont pas contrôlables par la conscience. En effet, il arrive parfois que nous fassions quelquechose ou que nous disions quelquechose à quelqu'un et que nous pensions ensuite : Mais qu'est ce qui m'a pris ? Comme j'ai été bête ou même je ne voulais pas! [...]
[...] Suis-je le jouet de mon inconscient? Avec la progression évidente de l'utilisation des techniques de la psychanalyse et de la psychologie, avec la reconnaissance par un grand nombre de personnes de ces disciplines en tant que sciences, avec le développement conséquent de différentes formes de psychothérapies, une recrudescence des contestations de ces disciplines semble s'affirmer à nouveau (comme en atteste la parution récente du livre de Michel Onfray . Déjà contestée, à sa naissance, par les milieux religieux et philosophiques, la psychanalyse semble porter atteinte à l'idée de libre arbitre. [...]
[...] Tout comme Spinoza affirme que le corps et l'esprit sont intrinsèquement liés au sein de l'être (qui forme donc un tout), on pourrait, par conséquent, affirmer que la conscience et l'inconscient sont étroitement liés et constitutifs d'une même personne entière et ne sauraient donc être considérés séparément. Je (en tant que conscience) ne pourrais donc pas être le jouet de mon inconscient. Enfin, on pourrait se demander si le simple fait de pouvoir se poser la question suis je le jouet de mon inconscient ? semble démontrer que je ne le suis pas. [...]
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