Dissertation sur le sujet : L'imagination n'est-elle qu'un refuge du réel ? L'imagination pourrait-elle constituer un refuge pour l'homme de la réalité ? Quels sont les liens existants entre l'imagination et la réalité ? Si l'imagination n'est pas qu'un simple refuge, que permet-elle d'autre pour l'homme ?
[...] Et ce à travers le monde ? Parce que justement le monde s'est créé une mythologie somme tout unique. Et c'est celle-ci que l'on reconnait dans les oeuvres de Tolien et Lewis. Ces oeuvres qui ne sont pas réellement d'eux puisqu'ils y intègrent toutes ces mythologies du monde qu'ils connaissaient si bien. Et nous apprécions ces oeuvres parce qu'elles y intègrent une partie de nous-même, une partie de notre imaginaire. Et nous comblons ainsi quelques manques. L'homme semble particulièrement intéressé à quitter la réalité vers l'irréel et ce par son imagination. [...]
[...] Mais tout ceci n'empèche pas qu'il s'agit d'une représentation du réel et parfois même une recherche de ce réel qui n'est peut-être plus. De plus, nous possédons une imagination combinatrice. Nous sommes capables d'associer des éléments du réel que nous avons gardé en mémoire pour former une nouvelle image. En réalité, nous sommes aptes à associer des concepts réels pour former une image réelle ou même irréelle. C'est-à-dire n'existant pas dans la réalité. Le concept reste toujours de l'ordre du réel. [...]
[...] En outre, l'homme est un être naturellement enclin à s'échapper de la réalité et parfois sans aucune raison. Il nous arrive tout-à-coup, les yeux dans le vide, de nous dissocier un instant de la réalité, jusqu'à ce qu'un "tu rêves nous fasse revenir. De même, notre étrange attirance pour le surnaturel ou la mythologie trahit notre besoin de nous éloigner de la réalité. Chaque civilisation possèdent ses croyances, ses mythes bien distincts. Mais finalement, toutes les civilisations aussi particulières soient-elles possèdent des mythes aux similitudes troublantes. [...]
[...] Evitant ainsi à l'individu de tomber dans la névrose. De même que la société impose des règles, elle peut tout autrement contrarier l'homme. Si elle ne correspond pas à ce que voudrait l'homme qu'elle soit ; elle le contrarie. L'homme s'imagine ce qu'il voudrait qu'elle soit et par là-même, il se crée une nouvelle société répondant à ses désirs, ses besoins et peut-être pouvant même correspondre aux désirs et besoins des autres hommes la partageant avec lui. Il s'agit encore ici d'une sorte d'exutoire de ses désirs, non plus parce qu'ils n'ont pas le droit d'être réalisé dans la réalité, mais parce que la réalité ne permet pas qu'ils se réalisent. [...]
[...] On peut penser à la créature du docteur Frankenstein, formée de différentes parties de corps humains issus de cimetières. Et de même, l'anthropomorphisme de toutes ces inventions mettent en évidence notre faculté d'imaginer à partir d'éléments du réel. Ou en vérité, notre incapacité d'imaginer sans qu'il y ait au moins un élément du réel. Ainsi, l'imagination semble cependant indissociable de la réalité, bien qu'elle constitue un refuge inespéré. Mais elle ne peut pas ne servir qu'à se cacher de la réalité. [...]
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