Dissertation de philosophie sur la notion de misanthropie. Comment un être humain qui vit avec les autres peut-il être misanthrope ? En effet, ceci semble assez paradoxal. De plus, comment créer du lien social dans de telles circonstances ?
[...] L'homme est si individualiste et grégaire à la fois que cela amène à des conflits et donc à des compromis ; les traités de paix en sont des illustrations : chaque partie renonce à un avantage qui lui était octroyé. Le consensus est la base d'une société. Dès lors, le misanthrope doit s'inscrire dans cette logique, la maturité qu'il acquérra tout au long de sa vie ira dans ce sens. Cette apparente insociabilité du misanthrope n'est qu'en fait un simple vernis qui est le reflet d'une véritable souffrance pour celui qui l'éprouve. Certes, l'autre peut être la cause de nombreux voire de tous les problèmes car il fait naître des sentiments désagréables qui n'existaient pas auparavant. [...]
[...] Le misanthrope ce mot vient du grec misanthropos et se décompose en deux termes : misein hair et anthropos l'homme est celui qui aime la solitude, son esprit serait alors disposé à fuir ses semblables. Ceci s'oppose donc à la philanthropie et à la sociabilité. Dès lors, plusieurs questions se posent : Comment un être humain qui vit avec les autres peut il être misanthrope ? En effet, ceci semble assez paradoxal. De plus, comment créer du lien social dans de telles circonstances ? Il s'agira de démontrer que l'homme est certes un être associal lorsqu'il est appréhendé d'un point de vue négatif . [...]
[...] Prenons l'exemple du travail : dès son origine celui-ci a été considéré comme une torture, ce n'était que pour les esclaves ; si dans une logique marxiste on considère que le mode de production bourgeois est encore une fois un rapport d'exploitation, alors on peut dire que les prolètaires sont exploités par les bourgeois qui leur extorquent une plus value, les ouvriers sont alors aliénés puisqu'ils n'ont plus conscience de ce qu'ils font. Ce cercle vicieux se traduit par la lutte des classes. Il est alors possible de mettre en avant deux possibilités : soit l'homme humilié et aliéné rentre en lutte contre ses semblables ou alors il se retire et médite, même si il peut éprouver un certain dédain du monde qui l'entoure. En somme, soit il souffre ouvertement ou non. [...]
[...] Il semble difficile pour un individu de vivre toute une vie en totale autarcie, sans aucun contact avec les autres. En effet, autrui est partout et qui que l'on soit on ne peut pas lui échapper. Certes, il est différent mais c'est aussi un semblable dans la mesure où nous avons des caractéristiques communes ; c'est d'ailleurs sur ce point que se fonde la déclaration des Droits de l'Homme. L'Homme sait contrôler ses pulsions et ses désirs afin de pouvoir vivre en harmonie avec les autres. [...]
[...] en ce sens, la misanthropie doit être gérée afin de ne pas nuire à une bonne cohésion sociale. L'homme semble être assez violent de part ses réactions, souhaitant par moment s'éloigner de ses semblables. Il aurait donc besoin de solitude, de calme afin de méditer paisiblement sur sa condition et de trouver les réponses aux questions qu'il peut se poser. En effet, se remettre en question suppose la plupart du temps de se mettre en retrait de la société, or il est aisé de remarquer que cette phase est souvent la conséquence d'une confrontation verbale ou physique avec autrui. [...]
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