Dissertation de philosophie sur le sujet : Peut-on être homme sans être citoyen ? Y aurait-il un rôle pédagogique de la loi comme mise en ordre par sa forme (pour tous), quel que soit par ailleurs son contenu ? Alors être homme supposerait une civilisation par la loi qui seule permettrait une existence pleinement humaine. En ce sens on ne pourrait devenir homme qu'en étant citoyen. Ou au contraire, être homme, sujet moral, serait-il un préalable qui permettrait d'accéder ou de ne pas accéder au statut de citoyen ?
[...] Plus encore, ces actions ne se situent plus de tout nécessairement dans la relation qu'entretient le citoyen avec l'Etat. Dans cette conception donc, non seulement le bon citoyen ne se juge pas à l'aulne de sa participation politique mais en plus le rapport à la société devient indirect. C'est ainsi que dans une acception familière, le citoyen devient simplement une personne, un individu appartenant à une communauté donnée. Non seulement l'intérêt pour la chose publique (dans tous les sens évoqués) n'est pas un critère valide pour juger de la qualité de bon citoyen, mais on pourrait presque inverser la proposition. [...]
[...] La citoyenneté suppose donc autre chose que des rapports entre concitoyens puisqu'elle implique la formation d'une entité politique commune qui relève de l'ensemble des citoyens, sans quoi le risque du retour de la tyrannie est réel. Le bon citoyen se doit donc d'être concerné par la chose publique comprise dans son acception politique. Le problème est de voir comment se manifeste cet intérêt du citoyen pour la chose publique. En effet, les modes d'expression du citoyen moderne sont beaucoup plus diversifiés et la citoyenneté s'exerce à des niveaux variés (locale, nationale Cette participation citoyenne passe d'abord par le vote, qui reste la caractéristique déterminante de la citoyenneté. [...]
[...] Ainsi, la notion même de citoyenneté a connu une évolution forte, hors du champ politique. Etre citoyen, c'est d'abord bénéficier d'une série de droits : civils (liberté de parole, de pensée, de religion politiques bien sûr (droit d'élire et d'être élu, de participer au gouvernement, extension du suffrage universel ) mais aussi et en particulier sociaux (avec la mise en place de l'Etat-providence). L'idée de devoir politique passe alors au second plan. En effet les concepts de citoyens actifs et passifs remettent totalement en cause la conception originelle de la citoyenneté. [...]
[...] Le citoyen c'est donc à la fois un législateur et un sujet : l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté (Rousseau). Bien noter le point universel du concept. Le citoyen n'a rien à voir avec les particularismes d'une nation (enracinement dans un lieu de naissance), d'une classe sociale (bourgeoisie . ) ou d'une couleur de peau. Théoriquement, être citoyen c'est donc être citoyen du monde. Pratiquement, parce que le Droit international reste à constituer, le citoyen est citoyen d'une nation ce qui est contradictoire. Questions : 1. [...]
[...] Analyse du sujet : Peut-on être homme sans être citoyen ? Définition des termes du sujet, reformulation : Peut-on : cela est-il possible, cela peut-il apparaître dans la réalité ? Être homme : il ne s'agit pas d'être un homme, d'appartenir à une espèce. Être désigne ici l'existence, une situation assumée; le sujet porte donc sur l'homme non comme espèce mais comme être moral, autonomie, liberté, sujet moral et sujet de droit: c'est donc l'idée que l'on peut se faire de l'être humain accompli, pleinement réalisé. [...]
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