Néanmoins avant de maîtriser le monde, l'homme ne devrait-il pas se connaître lui même ? Voici une question qui a été soulevée par les critiques soit poussé à son paroxysme par les analyses sociologiques et matérialistes qui tendent à conclure en faveur d'une domination du milieu sur l'homme. »
[...] Dans Suicide il va montrer que le milieu où vit l'individu influe sur l'inclination au suicide, avec notamment des facteurs déterminants comme les conditions de travail (plus de suicides chez les ouvriers) et l'alcool. Alors l'homme dépendrait du monde qui l'entoure et des faits sociaux. Durkheim compte parmi les facteurs déterminants pour l'homme, la religion et les modes de production. Karl Marx reprend, par sa théorie du matérialisme historique, l'influence des structures sur la vie des hommes. Il discerne les infrastructures qui gèrent l'homme et les rapports sociaux, des superstructures telles que le droit, la religion et le système de production capitaliste. Pour lui les superstructures influencent les infrastructures. [...]
[...] Comment l'homme peut-il être la somme d'un animal et de quelque chose? Sommes nous une somme? Si l'homme se résume dans la formule: "quelque chose + quelque chose", il n'est en définitive rien, car le lien n'est pas possible. Alors si l'homme ne se définit plus par sa raison, qui est-il? L'homme n'est plus à même de se comprendre et encore moins de maîtriser le monde. Les limites de la connaissance de l'homme vont d'autre part être éclairées par la psychogie et la psychanalyse. [...]
[...] Et placer l'homme au coeur des préoccupations n'est-ce pas une première étape vers sa position centrale dans le monde? L'oeuvre de Rabelais paraît pouvoir illustrer cette idée, et notamment avec son livre Gargantua. Dans Gargantua il est premièrement question de l'éducation du jeune géant, et on retrouve ainsi l'idée que l'homme est digne de savoir et peut s'élever grâce aux connaissances. D'autre part placer l'homme au centre de toutes choses c'est pour Rabelais parler de jouissance, de son plaisir et de son bonheur, et pour cet auteur cela passe avant tout par le langage du corps, selon l'oracle de la "Div' Bouteille": "buvez!". [...]
[...] L'homme est-il le centre du monde? L'année 1492 a marqué un tournant dans l'histoire en donnant à connaître aux hommes un nouveau continent, un nouveau monde. Les grandes découvertes nous ont concrêtement présenté l'homme comme un explorateur qui cherche à connaître le milieu dans lequel il vit. Mais cela ne revient-il pas à rechercher sa place dans le monde? Une question qui anime les hommes, car outre l'explorateur, l'homme cherche à connaître, à se connaître et par là à connaître le monde, pour en devenir le point de convergence, le centre, ou bien même le maître. [...]
[...] Les lumières ont aussi continué à faire de l'homme le centre du monde. Le XVIII° siècle a poursuivi le culte de l'homme et de son bonheur. Selon Diderot si l'Encyclopédie érige l'homme en sujet central c'est tout simplement car il est le centre du monde. Nous sommes clairement dans l'anthropocentrisme. D'ailleurs la littérature et les arts vont illustrer cette avancée, avec l'apparition de genres nouveaux comme le roman et l'autobiographie qui font du "moi" le sujet de prédilection, et les peintures d'hommes dans l'exercice de leurs taches les plus quotidienes et banales. [...]
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