Dissertation sur le sujet : L'histoire est-elle tragique ? L'homme ne pourrait-il pas changer le cours de l'histoire ? Il y a-t-il une sorte de déterminisme ? N'est-il pas possible de contrer la fatalité ?
[...] L'histoire, qui se distingue du mythe ou de la légende, peut revendiquer le nom de science humaine dans la mesure où elle cherche à être la plus objective possible, toutefois l'objet central de l'étude étant l'homme, il est indéniable que cette étude - menée par l'historien- implique une certaine part de subjectivité. Le fait de se demander si l'histoire est tragique implique une certaine vision de l'humanité. En effet, le terme tragique vient du latin tragicus- évoque une situation où l'homme prend douloureusement conscience d'un destin ou d'une fatalité ; l'histoire aurait donc nécessairement un caractère effrayant voire funeste, l'homme impuissant ne serait alors qu'un pion, victime d'un certain déterminisme historique. [...]
[...] Ainsi, Hannah Arendt met en évidence que le développement de l'antisémitisme en Europe doit être mis en parallèle avec le déclin qui a culminé après la première Guerre Mondiale- d'une Europe organisée en nations ; ceci a fait le nid des mouvements totalitaristes qui se nourrissaient des sans patrie qui avaient perdu leurs repères, dès lors tout devient possible Le totalitarisme a bouleversé les catégories habituelles des historiens dans la mesure où c'était un phénomène nouveau. En somme, l'histoire est tragique si l'on considère que l'homme est impuissant, en proie à ses passions, victime de sa nature humaine qui serait perfide ; par conséquent les conflits inter et entre les nations ne sont que la suite logique des choses. Il ne pourrait donc pas changer l'histoire qui suivrait son cours et qui, comme le pense Hegel, tend vers le progrès. [...]
[...] La minimisation du rôle joué par l'homme est ici mise en lumière. Toutefois, nombre d'exemples prouvent que l'homme est capable de contrecarrer la fatalité, il est maître de son destin et peut par l'intermédiaire des découvertes scientifiques ou par de nouvelles formes d'organisations politiques déjouer certains conflits. De plus, l'avènement de la nouvelle histoire a permis à l'historien de s'intéresser à de nouveaux domaines, ainsi il a pu mettre en évidence d'autres facteurs déterminants. Il en découle alors une meilleure compréhension de notre passé, or mieux comprendre c'est aussi mieux appréhender le futur. [...]
[...] N'est-il pas possible de contrer la fatalité ? Cette vision remet-elle en cause l'idée selon laquelle le cours de l'histoire tendrait vers le progrès, le mieux ? Il s'agira de démontrer dans une première partie que l'histoire peut être considérée dans une certaine mesure comme tragique .mais que cette conception n'est que trop réductrice car elle ne prend pas en compte le fait que les hommes sont capables de changer le monde .et enfin nous insisterons sur le rôle que joue l'historien. [...]
[...] L'être humain aurait dû mal à contrôler ses passions et sa nature humaine point restant sujet à controverse- serait alors mauvaise dans la mesure où il aspire à toujours plus de conquêtes, son but étant de dominer les autres. L'histoire ne serait donc qu'une suite de dominations dont il en résulterait des guerres. Si l'on retient cette hypothèse il est possible de penser que l'histoire est tragique et que l'homme reste impuissant face à ces violences dont il est l'auteur car c'est dans sa nature ; dès lors un certain déterminisme historique se met en place. [...]
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