Dissertation portant sur le sujet : L'étrangeté est-elle le propre de la culture ? L'affirmation d'une identité qui nous est propre a t-elle pour corollaire le rejet de ce qui nous est étranger ? Ou faut-il comprendre la culture comme cet effort pour partager avec tout autre humain ce que nous avons en commun ? Mais alors, le propre de la Culture n'est-il pas de faire disparaître l'étrangeté au profit du commun ou de l'universel ? Comment le concept de culture nous permet-il de penser l'articulation entre étranger-identité-universalité ?
[...] Une Culture, en raison de son essence, c'est-à-dire comme formation constituant une identité semble exclure l'étrangeté, la considérer comme un danger. Un indice de cette tendance se repère dans le souci de pureté de sa langue. Une culture semble se fermer spontanément à l'étrangeté, c'est-à-dire aussi à l'étranger. L'essence de la culture explique cela: une culture produit des représentations, images mentales du monde. Que sont-elles et que représentent-elles? Elles visent à donner sens à ce qui d'abord paraît étrange, inquiétant. [...]
[...] Mais si par C on entend le processus de formation d'un individu, par lequel un individu va ê intégré à une communauté instituée, ou par lequel il va chercher à former un ê générique, trois questions se posent et derrière chacune une valorisation de l'étranger. La première question est la suivante, celle des étapes à suivre dans la dvp d'un individu, que l'on retrouve ds le Protagoras. A chaque étape il y a confrontation de l'individu à l'étranger: au parler, à la masse des textes, aux lois. [...]
[...] Ou au contraire mauvais, pr fonder un Etat autoritaire? L ho de l état de N serait donc fonction de l Etat auquel il veut aboutir. Mais ce concept d Etat de N semble mal construit à Rousseau, qui propose celui du PEN, fondé sur l'écartement de ts les faits, la construction par le raisonnement d un concept ontologique. Un homme à l état civil est un homme qui vit en permanence ac ses semblables, un homme du PEN l inverse. [...]
[...] L'étrangeté est-elle le propre de la Culture? Comment déterminer ce qui est propre à quelque chose? On peut passer par le détour suivant: on entend dire souvent que rire est le propre de l'Homme, mais qu'est ce que cela signifie? En aucun cas que le rire serait l'essence de l'Homme! Ce qui nous permet d'emblée de distinguer le propre de l'essence, en tant que cette dernière est ce qui fait qu'une chose est ce qu'elle est, est la caractéristique qu'on ne peut enlever à une chose sans la nier entièrement. [...]
[...] La particularité tend-elle ici à remplacer l'étrangeté comme contraire de l'identité? Passons par l'allemand, qui distingue Kultur de Zivilization: pourquoi aller chercher des mots étranges dans une langue étrangère pour trouver ce qui a rapport à l identité? Ce détour par la langue étrangère est déstiné à faire penser. Ces mots de culture et de civilisation n'existait pas en français au XVIIIème siècle. Pour éclater au XXème, ils ont eu besoin d'en passer par l'allemand, ce qui nous montre que sans l'étrange(r), nous ne pouvons pas nous cultiver. [...]
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