Dissertation de Philosophie ayant pour sujet : "Naît-on homme ou le devient-on ?".
[...] Naît-on homme ou le devient-on ? L'homme a une essence universelle, c'est-à-dire qu'il y a de nombreuses caractéristiques communes à tous les hommes, sans restriction. Naître signifie commencer à exister. On a donc coutume de dire que l'on naît homme puisqu'aux yeux des hommes, l'enfant existe, prend une part entière dans leur vie. Devenir est un verbe qui caractérise un changement d'état, une évolution dans le temps. La question naît-on homme ou le devient-on ? peut donc paraître paradoxal puisqu'on laisse entendre qu'à la naissance, l'enfant n'est rien, n'à aucune existence et est dépourvu de toute humanité. [...]
[...] La parole étant le propre de l'homme, seul lui peut s'exprimer et ainsi accéder à la culture dans un contexte de vie en société. En résumé, l'individu à la naissance est un homme en tant qu'être de nature. Mais cet homme ne se différencie des animaux que par la singularité de son corps. Cet homme présente des incomplétudes à la naissance. L'homme est seulement un animal avantageusement organisé. C'est le passage à la vie en société, où la culture apprend à l'individu le langage et l'éducation, qui permet à celui-ci d'accéder au statut d'homme à part entière et de se différencier de l'animal. [...]
[...] On ne peut pas encore distinguer les individus à leur naissance ; ils sont soumis à ce dont la nature les a dotée. Les individus ne peuvent pas agir. Ils sont incapables de différer leur satisfaction, c'est la nature qui commande leurs comportements. Ils sont dépendants des autres pour survivre (lorsqu'ils ont faim, les nouveaux nés pleurent pour le faire savoir aux autres). Les nouveaux nés sont donc des hommes, mais des homes passifs. Cette passivité s'explique alors par le caractère inachevé de l'homme à la naissance. [...]
[...] Cette condition est confirmée par l'exemple de Victor de l'Aveyron, l'enfant sauvage. Ce n'était pas vraiment un homme car il a vécu comme un animal dans les bois durant 6 ans, il n'avait jamais apprit à parler, à lire ou à écrire. En effet, il n'avait pas eu de contact avec d'autres hommes qui auraient pu lui faire connaître la culture. Lorsqu'il fut découvert, il ne présentait aucun signe d'humanité. C'est l'éducation qui lui donna le docteur Itard qui fit apparaître des sentiments humains chez l'enfant. [...]
[...] La culture se fait alors seconde nature. Par le fait de la culture, nous pensons avoir besoin de manger à midi alors qu'en réalité c'est une coutume, ce n'est pas naturel chez l'individus. La culture permet de différencier l'homme de l'animal car l'homme est capable d'aller contre nature (comme le fait de jeûner). Le langage permet également de distinguer l'homme de l'animal. C'est l'outil qui permet de s'exprimer et c'est par cette communication que se transmet la culture entre les hommes. [...]
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