Le bonheur par le désir est en effet aveugle, sans lien avec la réalité extérieure, alors que l'homme a besoin du monde qui l'entoure, étant fait pour vivre en société comme le rappelle Aristote en qualifiant l'homme d'« animal social » (...)
[...] Il faut savoir ainsi accéder à son plaisir tout en restant raisonnable, car le bonheur de l'homme ne réside pas dans une perpétuelle frustration ! Enfin l'on peut dire que l'homme ne sait pas où et en quoi se trouve exactement son bonheur, mais il est obligé de libérer certains désirs. Ainsi le besoin est une forme de désir, mais qui est inévitable et indispensable. C'est un désir instinctif, propre au sujet, mais qu'il faut satisfaire, sinon l'homme manque de ce qui est vital, nécessaire. [...]
[...] Dissertation de Philosophie Faut-il libérer le désir ? S'il fallait libérer le désir, alors nous pourrions penser que l'homme serait libre de toute contrainte puisqu'il exprimerait et exaucerait toutes ses envies, comme il l'entend et sans se soucier d'autrui. Le verbe falloir exprimé dans la question que nous analysons ici désignant une obligation, quelque chose d'inévitable, l'homme aurait donc sans cesse des désirs qu'il libérerait et rendrait indépendants, les laissant prendre le dessus sur sa raison, sans même s'en rendre compte. [...]
[...] Certes, certaines envies impulsives et/ou injustifiées doivent être contrôlées (modérées, ou totalement réprimées) par la raison, mais c'est toujours au profit de son propre bonheur à court ou long terme, mais aussi du bonheur des hommes considérés dans leur ensemble. L'homme est ainsi à la fois fait pour désirer et pour vivre en société, mais il ne faut pas oublier qu'il est également doué de raison. Il doit donc libérer son désir pour être heureux, tout en sachant rester raisonnable afin de conserver sa nature et sa dignité humaine. [...]
[...] La raison recherche la vérité en lien avec la réalité extérieure, alors que le désir ne vient que du sujet lui-même. Le sujet ne peut donc pas évoluer vers un accomplissement. En effet, si le désir prend le pas sur la raison, nous ne sommes plus réellement libres mais irrémédiablement prisonnier de nos désirs. Le désir s'oppose alors à la liberté, via la raison. Pour être heureux et libre, il faut donc que l'homme cesse d'être soumis à ses désirs et ses sentiments, et qu'il suive uniquement sa raison. [...]
[...] En exauçant déjà ses besoins, l'homme va donc vers le bonheur. De même, c'est la volonté de l'homme qui décide ou non de satisfaire le désir. La volonté est la sagesse de l'homme qui sait rester maître de lui- même. Dans ce cas, la libération et la satisfaction du désir conduisent au bonheur puisque c'est l'homme doué de raison qui a pris une décision éclairée, réfléchie. En conciliant ainsi les désirs avec les règles morales issues de la raison ces règles morales ne sont plus conçues comme une contrainte mais comme un bien pour l'homme. [...]
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