Dissertation portant sur le sujet : Accomplir tous ses désirs est-ce une bonne règle de vie ? Un tel principe pourrait-il constituer un bon principe de vie, c'est-à-dire un principe susceptible de nous faire mener non seulement une existence saine, épanouie, heureuse, mais également bonne, respectueuse de nous-mêmes et d'autrui ?
[...] Sujet : Accomplir tous ses désirs, est-ce une bonne règle de vie ? Introduction Pour satisfaire son insatiable désir de jouissance et son infinie curiosité intellectuelle, Faust vendit son âme au diable. Cette légende du XVIème siècle qui fascina les plus grands écrivains, continue de nous séduire. Au fond de nous-mêmes, ne souhaitons-nous pas, en effet, accomplir, réaliser et mener à leur terme, tous nos désirs, affirmant par là notre liberté ? Un tel principe (réprouvé par la moralité commune et les religions comme en témoigne le mythe de Faust) pourrait-il constituer un bon principe de vie, c'est-à-dire un principe susceptible de nous faire mener non seulement une existence saine, épanouie, heureuse, mais également bonne, respectueuse de nous-mêmes et d'autrui ? [...]
[...] C'est ici qu'il convient de distinguer différents désirs : ceux qui vont donc dans le sens de la vie (Eros chez Freud) et ceux qui vont dans le sens de la mort, de la destruction nôtre et celle des autres-. Dès lors, le désir se trouve placé sous le contrôle de la raison ; il n'est plus principe d'action, mais soumis aux principes de la raison légiférante qui exige notre liberté (liberté de choix et liberté d'action). Ce n'est plus le désir qui règle notre existence, mais la raison, qui entend aussi nous affranchir de la tyrannie des désirs. [...]
[...] Il convient donc de placer le désir et son accomplissement dans l'orbite de la raison : celle-ci pose comme principe d'existence individuelle et collective que nous sachions réellement accomplir nos désirs, c'est-à-dire que nous sachions les mener à terme en leur donnant une limite. C'est à ce prix que nous pourrons, il faut du moins l'espérer, mener une existence harmonieuse avec nous-mêmes et autrui, nous engageant nous-mêmes, ainsi que par delà l'humanité tout entière, sur la vie du bonheur et de la justice. [...]
[...] C'est aussi et également à l'inverse, savoir aller jusqu'au terme jusqu'au bout de notre désir, en nous dépassant, mais en fixant certaines limites à cet autodépassement : Mener un désir à son terme, c'est exister comme un être désirant et raisonnable tout à la fois, soucieux d'une vie juste avec autrui. Prise en concept d'autrui, de sa liberté, de sa dignité de personne lorsque nous nous donnons comme règle de vie ce précepte. Conclusion Accomplir tous ses désirs ne peut aucunement constituer un principe d'existence qui soit légitime ou acceptable. [...]
[...] Transition : le principe qui exige la réalisation de tous nos désirs se découvre donc au terme de cette analyse comme mauvais pour l'individu comme pour l'humanité : c'est un principe qui les amoindrit en les dépossédant de leur liberté et en les faisant souffrir. Mais peut-on légitiment considérer l'accomplissement des désirs comme une règle, ne s'agit-il pas plutôt, comme le notait déjà Calliclés du refus de toute règle ? III Accomplir tous ses désirs ne peut constituer un principe capable de régler l'existence individuelle et collective de l'être humain Réaliser tous ses désirs ne saurait-il être érigé en règle, en principe d'existence. Par essence, la règle est ce qui impose une limite, ce qui donne une direction précise. [...]
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