« Je ne suis pas seulement logé dans mon corps, ainsi qu'un pilote en son navire, mais, outre cela, je lui suis conjoint très étroitement et tellement confondu et mêlé que je compose un seul tout avec lui. » Notre corps est un tout complexe difficile à définir. Nous pouvons, en effet, dire que nous avons un corps, mais également que nous sommes un corps.
Tel que l'affirme ici Descartes, dans les Méditations métaphysiques, nous ne sommes pas simplement « aux commandes » de notre corps, mais « confondu et mêlé » à lui. Corps et conscience sont à la fois deux choses distinctes et intimement liées l'une à l'autre. Cependant, qu'est-ce, réellement, que notre corps ? (...)
[...] Comment cette matière, si notre corps en est une, fonctionne-t-elle ? Peut-il être et fonctionner sans l'âme ? Quelles sont les particularités qui le séparent des autres corps, tel que celui des animaux, des plantes ou encore de tout corps inerte ? Au même titre que la conscience, ce qu'est le corps ou non soulève de nombreuses questions et peut s'avérer être une énigme. Il faut, pour le comprendre, s'intéresser, non seulement, aux théories scientifiques et philosophiques qui s'interrogent à son sujet. [...]
[...] Aussi, si nous autopsions un corps, nous ne trouvons pas autre chose qu'un composé de matière. b. Le corps est une matière organisée en fonction de la correspondance entre ses parties, à leur unicité fonctionnelle. Diderot (Lettre sur les aveugles) démontre par l'intermédiaire du mathématicien aveugle Saunderson que le corps n'est que de la matière dont la vie émerge en raison des propriétés internes à sa matière. Malgré ces faits, il apparaît que l'Homme, de tout temps, plus ou moins, refusé ce statut du corps comme matière pure, vouée à totalement disparaître, tôt ou tard. [...]
[...] C'est une particularité propre à l'Homme. On pourrait penser que les cris animaux sont apparentés à notre langage, mais ils ont une toute autre connotation. S'ils servent parfois à exprimer la douleur, par exemple, ils ne se différencient pas fondamentalement des autres cris. Il n'existe pas de véritable langage. De plus, on remarque que l'Homme, même muet, est capable de s'exprimer, grâce à son corps ; le langage des signes. Conclusion La théologie, ainsi que les premières conceptions philosophiques, considéraient que notre corps est à concevoir comme une simple matière, simple enveloppe pour l'âme, sans plus de particularité. [...]
[...] Chaque corps organique d'un vivant est une espèce d'automate naturel. Leibniz. Nous sommes automates dans les trois quarts de nos actions. Leibniz (Les savants philosophent). Notre corps serait donc un habile mélange entre mécanisme naturel, faisant de lui une espèce d'automate naturel correspondant à notre subconscient, et au développement de nos sentiments, seule caractéristique propre à l'Homme. Notre corps répond de manière automatique afin d'accomplir certaines actions comme voir ou marcher ; il conserve une part d'instinct, abrité par notre subconscient. [...]
[...] Notre corps est un tout complexe difficile à définir. Nous pouvons, en effet, dire que nous avons un corps, mais également que nous sommes un corps. Tel que l'affirme ici Descartes, dans les Méditations métaphysiques, nous ne sommes pas simplement aux commandes de notre corps, mais confondu et mêlé à lui. Corps et conscience sont à la fois deux choses distinctes et intimement liées l'une à l'autre. Cependant, qu'est-ce, réellement, que notre corps ? Voici la question que l'on peut se poser, alors que le doute cartésien remet en cause l'existence de tout objet matériel. [...]
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