Dissertation sur le sujet : Suis-je ce que j'ai conscience d'être ? La conscience surgit lorsque l'enfant dit « je » pour la première fois, lorsqu'il se sépare du monde fusionnel dans lequel il est plongé depuis sa naissance. Cette rupture radicale et irrémédiable va permettre l'émergence de la réflexion et du savoir. D'ailleurs l'étymologie du mot conscience est cum-scienta ce qui signifie avec savoir. Ainsi, être conscient c'est savoir. En philosophie, on distingue la conscience psychologique qui se retrouve dans les expressions « avoir, perdre, prendre conscience » et la conscience morale qui est une sorte de juge intérieur de la pensée et de l'action et qui évalue ainsi le bien et le mal. Le sujet nous invite à réfléchir sur le problème du rapport entre la conscience psychologique (intuition plus ou moins claire de nos états et de nos actes) et le psychisme (l'être).
[...] CONCLUSION Je ne suis pas toujours ce que j'ai conscience d'être, j'ai même plutôt tendance à produire des illusions sur ce que je suis. Mais si la conscience est source d'illusion, elle est aussi la condition de la connaissance de soi. Ainsi comme Socrate qui enseignait je sais que je ne sais rien nous pouvons commencer à nous connaître nous-mêmes en prenant conscience que nous ignorons certaines choses à propos de nous -mêmes. En prenant conscience que je ne suis pas ce que j'ai conscience d'être et qu'il existe une part obscure en moi, je peux mieux me connaître. [...]
[...] De nombreux phénomènes arrivent sans que la conscience en soit avertie. Dans la Lettre a Chanut, Descartes soulève le problème de l'inconscient. Il interroge le fait que tout homme est porté à agir sans forcément savoir ce qui le pousse à agir d'une manière plutôt que d'une autre. Il met en relief dans cette lettre la force des souvenirs cachés. Par exemple, je croirais avoir choisi en toute liberté mes opinions politiques ou religieuses alors qu'en réalité elles ne seront que le fruit de mon éducation. [...]
[...] En effet, nos 5 sens nous font prendre conscience du monde extérieur. Ainsi la conscience nous permet de nous confronter a la réalité, de nous mettre en relation avec autrui. Or, la confrontation avec autrui permet de mieux se connaître soi même. Grâce aux regards des autres on perçoit un jugement sur nous-même. Par exemple, les reproches ou les compliments qu'autrui peut nous faire permet une meilleure connaissance de son être. Cependant, Socrate affirme Connais toi, toi même Il semble clair que pour lui il faut renoncer a vouloir se connaître par des moyens extérieurs, mais il faut plutôt chercher a se connaître par soi même, par l'intermédiaire de sa conscience, en cherchant ce que l'on est intérieurement et réellement. [...]
[...] La psychanalyse est en effet une façon d'étendre la conscience de soi selon les théories freudiennes. Prenons un cas pratique, le cas d'Anna O. Le cas de Anna O est indissociable de l'histoire de la psychanalyse car il est le premier cas jamais publié d'une jeune femme hystérique, soignée grâce à cette science naissante. Patiente du docteur Breuer, sa maladie va durer pendant 2ans. Des faits qui échappaient a sa conscience ressurgissaient de manière détournée : dégout des aliments, quinte de toux, strabisme, oubli de sa langue maternelle Le docteur va alors essayer de la faire parler de sujets essentiels . [...]
[...] Pour lui, la pensée et la conscience sont des sujets équivalents. Avoir conscience de quelque chose c'est comme y penser . L'homme se définit par sa conscience et n'existe que dans la mesure où il est conscient de son existence en tant qu'être pensant, en tant que moi qui pense. Ainsi selon Descartes, l'essence de l'homme c'est sa conscience, synonyme de pensée qui est donc une connaissance immédiate de soi-même. De plus, Descartes montre que la conscience est réflexive c'est a dire qu'elle peut avoir pour objet elle même. [...]
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