Dissertation de Philosophie sur le sujet : "Exprime-t-on que ce dont on a conscience ?" Avoir conscience de, c'est "avoir clairement à l'esprit", comme lorsque Descartes parle des "idées claires et distinctes". La notion de conscience prend d'ailleurs naissance avec ce philosophe, lorsqu'il met à jour la "conscience de soi", qui consiste à avoir clairement à l'esprit sa propre existence en tant qu'être pensant qui doute.
[...] Tel est ce qu'on nomme un lapsus, qu'on a tendance à attribuer au hasard. Cependant, le travail de Freud sur l'inconscient a mis à jour une certaine logique qui vient démentir cette impression du caractère aléatoire et fortuit du lapsus. Le fondateur de la psychanalyse est en effet parvenu à montrer que le lapsus est révélateur comme on le dit aussi parfois : il découle d'une impulsion inconsciente que notre Surmoi (les interdits moraux intégrés par notre inconscient) empêche de faire remonter à la conscience (Freud parle à ce sujet de refoulement et de censure psychique Par exemple, nous intégrons assez facilement que ce n'est pas bien de dire du mal des gens, surtout quand ils nous aiment et nous estiment. [...]
[...] Nous en avons parfois l'impression. Mais cette impression est illusoire : nous n'avons pas spontanément conscience que tout sentiment ou toute pensée a besoin d'être mis en forme (par des mots, des notes de musique ou des couleurs) pour exister. Si nous prenons l'exemple du peintre, il ne dispose pas d'une vision claire et déterminée du tableau avant de l'avoir peint. Au mieux, il aura préalablement conçu le tableau dans son imagination, mais alors il l'aura déjà peint, d'une certaine manière, dans son esprit celui-ci sera en puissance, c'est-à-dire potentiellement réalisé mais pas encore effectivement concrétisé : il n'y a pas d'abord un tableau sans forme et sans couleur, tout prêt, qui se transposerait ensuite de l'intérieur vers l'extérieur. [...]
[...] Avoir conscience de, c'est avoir clairement à l'esprit comme lorsque Descartes parle des idées claires et distinctes La notion de conscience prend d'ailleurs naissance avec ce philosophe, lorsqu'il met à jour la conscience de soi qui consiste à avoir clairement à l'esprit sa propre existence en tant qu'être pensant qui doute (cf. je pense, donc je suis dans le Discours de la méthode). Pour le sujet, il s'agit d'être plus précis car on parle des choses qu'on exprime, de ce qui, en soi-même, peut faire l'objet d'un discours ou d'une œuvre. Ce quelque chose qu'on exprime, l'avons-nous toujours clairement à l'esprit ? [...]
[...] Pour cela, il faudrait qu'il ait une connaissance absolue du monde et de lui-même, ce qui dépasse ses capacités. Mais il y a plus. La difficulté ne tient pas seulement à la limitation de nos connaissances et à notre ignorance sur les domaines les plus divers. Il semblerait aussi que ce que nous exprimons, souvent, nous échappe pour d'autres raisons. Le problème est alors que cela introduit des distorsions parfois considérables par rapport à nos intentions initiales. Qu'est-ce qui déjoue notre volonté consciente et avec quelles conséquences ? [II. [...]
[...] Si nous réfléchissons sur un domaine, par exemple la génétique, nous allons progresser dans la connaissance des phénomènes liés à ce secteur de recherche. Le biologiste pourra exprimer le plus clairement possible les mécanismes qui éclairent le fonctionnement de nos gènes : il aura conscience d'une grande partie de ce qu'il exprime dans ses théories, qui correspondra à des pensées claires et distinctes sur l'ADN. Cette connaissance est relative à l'état de développement de la science, lié à une époque et à un lieu déterminé. Ce n'est pas une connaissance absolue. [...]
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