Quand on parle de connaissance du vivant, on pense spontanément à la biologie, qui monopolise pour elle-même, dans son appellation, la notion de connaissance (logos) du vivant (bios). On serait dès lors enclin à penser qu'une réflexion ayant la connaissance du vivant pour but se doit d'observer et d'interroger la pratique du biologiste.
Mais alors, pourquoi parler de la connaissance du vivant et non de la connaissance de la vie ou biologie ? C'est une question capitale qui résume à elle seule une part importante des problèmes concernant cette connaissance (...)
[...] On obtient alors une première définition de la notion de connaissance. On parlera de la connaissance du vivant comme système, mécanisme, ensemble d'éléments interdépendants qui constituent un tout organisé. Mais l'organisation a une finalité: si tout objet de science est une chose il faut bien reconnaître que le système vivant, parce qu'il est doué d'un projet, est plus qu'une chose. S'interroger sur le vivant, c'est faire la double hypothèse qu'il existe une nature commune à tous les vivants, une certaine unité de la vie et que les vivants constituent un ordre de réalité distinct qui n'est ni celui de la matière inerte ni l'ordre humain culturel qui constituerait donc une spécificité de la vie. [...]
[...] Il y a deux conditions fondamentales pour qu'un domaine du savoir devienne une science. Premièrement, l'objet qu'elle se donne pour but d'étudier doit être clairement défini. Il s'agit donc de définir ce qu'on regroupe sous la désignation de vivant. Un être vivant est un être qui a pour origine d'autres êtres, qui lui sont semblables, et qui est, en lui-même, à l'origine d'autres, qui lui sont aussi semblables ; il est engendré et il engendre. On en vient à une première caractéristique que constitue la reproduction. [...]
[...] Faut-il renoncer à connaître le vivant ? Quand on parle de connaissance du vivant, on pense spontanément à la biologie, qui monopolise pour elle-même, dans son appellation, la notion de connaissance (logos) du vivant (bios). On serait dès lors enclin à penser qu'une réflexion ayant la connaissance du vivant pour but se doit d'observer et d'interroger la pratique du biologiste. Mais alors, pourquoi parler de la connaissance du vivant et non de la connaissance de la vie ou biologie ? [...]
[...] Ainsi, on peut définir la connaissance du vivant comme étant l'activité théorique dont l'objectif est de rendre compte des phénomènes visés sous concept commun. De ce point de vue, lorsque les phénomènes considérés dépassent l'entendement de l'homme, leur restitution devient, par là même, difficile. En effet, si l'on considère la quasi infinité du faisceau de la connaissance relative au vivant, au fur et à mesure de l'avancée de la perception sensitive et intellectuelle des phénomènes, s'étendra aussi le champ d'investigation de la science. [...]
[...] On a donc dressé un portrait problématique et conceptuel du vivant. D'un point de vue strictement objectif, il ne faut pas renoncer à la connaissance du vivant car c'est d'elle que vient notre compréhension du monde sensible. [...]
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