Descartes nous démontre dans Discours de la méthode comment la connaissance de soi est source de doutes et d'instabilités alors que la conscience de soi et tout ce qui la concerne sont « les choses dont on ne doit pas douter » selon Saint Augustin.
Descartes raisonne ainsi : si nous voulons être assurés de la vérité de nos connaissances, nous devons rejeter toutes celles qui sont incertaines. Il rejette ainsi les raisonnements mathématiques car ils peuvent s'avérer faux, puis tout ceux que les sens l'apprennent car comme nous le montre La Fontaine dans la fable Un animal sur la Lune, les sens peuvent être trompeurs induire en erreur la raison.
[...] La conscience est aisément accessible, c'est ce que pensent aussi Bergson et Descartes. Il se peut que la conscience de soi soit en effet facilement accessible car c'est un savoir dont on dispose, et qui ne nécessite aucune réflexion profonde une fois acquise, exceptée sur sa substance, sa nature. Quant à la connaissance de soi, elle est intrinsèquement liée à de nombreux facteurs comme il a été vu précédemment et peut donner naissance à de nombreux doutes et variantes. Quant à Sartre, il démontre dans l'Être et le Néant la difficulté d'ôter toute objectivité dans le jugement de notre propre conscience par nous- même. [...]
[...] Là peut commencer une réflexion philosophique. Socrate a comme but divin de mener les gens vers la vérité. Il mène ainsi des interrogatoires afin que, par questions par questions, l'interrogé accède à la vérité. C'est pourquoi il va se rendre chez les hommes réputés sages et ses questions vont les révéler ignorants. Quant aux jeunes, ils progressent vers la vérité en répondant. Il démontre ainsi qu'il est plus sage qu'eux car lui, sait qu'il ne sait rien. Il les amène donc à se connaître mieux et à se positionner par rapport à la sagesse humaine, qui est relative. [...]
[...] La conscience de soi est-elle la connaissance de soi? Mais qu'est ce donc que je suis ? Une chose qui pense. Qu'est-ce donc qu'une chose qui pense C'est dans ces termes que s'interrogeait Descartes dans ses Méditations Métaphysiques. Ce sont de grandes questions soulevées en tout temps par les plus grands philosophes qui, chacun à leur façon, ont tenté d'y répondre. Ces interrogations sont intiment liées avec les notions de conscience de soi ou de connaissance de soi que nous tenterons de distinguer dans cet essai. [...]
[...] Mais, la conscience en soi est beaucoup plus aisée à saisir car elle est seule conscience qui puisse nous apparaître dans sa temporalisation Il souligne aussi cette relation avec le monde extérieur dans je saisis autrui comme un objet indiquant vers moi En ce qui concerne la connaissance de soi, comme dit Merleau-Ponty, je n'ai d'autre moyen de connaître le corps humain que de le vivre Le seul moyen de se connaître mieux est l'expérience. C'est elle qui nous révèle le mieux, après réactions, ce que nous sommes. C'est ainsi que, peu à peu, la connaissance de soi se développe. [...]
[...] La conscience n'est pas une pensée. L'écrivain des Pensées nous démontre donc que l'homme est plus noble et plus digne car il a la pensée (c'est-à-dire la conscience) Il a donc par exemple la possibilité de savoir qu'il meurt lorsque l'univers l'écraserait et qu'il par ce fait, un avantage sur l'univers qui, lui, n'en sait rien. L'homme ne se définit pas par sa force et sa puissance, mais par sa pensée et son esprit. Il se trouve d'ailleurs que l'homme se révèle pensée et esprit devant la force et la violence. [...]
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