I/ Non : de multiples facteurs et influences pèsent sur l'individu : il convient de ne pas méconnaitre ce qui nous détermine.
- L'être s'oppose au devenir : il ne faut pas négliger le poids de tout un donné, indéniable, qui reste dans une certaine mesure immuable et peut être un obstacle pour l'individu désireux de forger son être.
Dans cette perspective, l'essence précède l'existence (dès lors, la vie de l'homme, est-ce réaliser, simplement, cette essence ? intervient alors un problème de taille : que devient la liberté ?)
- Il convient d'analyser les multiples facteurs qui s'avèrent déterminants pour l'être.
On peut distinguer 2 types de contraintes, selon qu'elles sont intérieures ou extérieures à l'individu.
Voir notamment les recherches des sociologues (poids du milieu social, des interactions entre individus), des psychologues (rôle de l'inconscient, du passé dans la construction de l'identité), des généticiens (poids du patrimoine génétique) [...]
Exemple d'introduction
Dans Oedipe-Roi, de Sophocle, Oedipe déclare à Créon : « Tu me reproches mon parricide, mon mariage et mes malheurs ; mais tout cela, je l'ai subi, je ne l'ai pas voulu ». De fait, dans les tragédies comme dans la vie quotidienne, nombreux sont ceux qui disent n'avoir pas eu le choix, nombreux sont ceux qui se prétendent, pour diverses raisons, déterminés, comme prisonniers d'un destin qu'ils n'ont pas dessiné eux-mêmes, pris dans les filets d'une nécessité qu'ils étaient bien incapables de combattre et à laquelle nul être humain n'aurait pu résister... En ce sens, ils ne peuvent être, à leurs yeux, différents de ce qu'ils sont ; leurs actes ne pouvaient être autres que ce qu'ils ont effectivement été : tout cela était donc nécessaire, déterminé, à l'instar des séries d'actions mécaniques qui s'enchainent dans la nature, qui elle s'avère ? a priori du moins ? soumise à un déterminisme sans faille, dépendant des relations de cause à effet (...)
[...] De fait, dans les tragédies comme dans la vie quotidienne, nombreux sont ceux qui disent n'avoir pas eu le choix, nombreux sont ceux qui se prétendent, pour diverses raisons, déterminés, comme prisonniers d'un destin qu'ils n'ont pas dessiné eux- mêmes, pris dans les filets d'une nécessité qu'ils étaient bien incapables de combattre et à laquelle nul être humain n'aurait pu résister En ce sens, ils ne peuvent être, à leurs yeux, différents de ce qu'ils sont ; leurs actes ne pouvaient être autres que ce qu'ils ont effectivement été : tout cela était donc nécessaire, déterminé, à l'instar des séries d'actions mécaniques qui s'enchainent dans la nature, qui elle s'avère a priori du moins soumise à un déterminisme sans faille, dépendant des relations de cause à effet. Ainsi, la nécessité d'être tel ou tel individu serait due à un certain nombre de déterminismes, plus ou moins conscients d'ailleurs. [...]
[...] Et comment se fait-il, d'ailleurs, qu'en dépit du temps, je demeure le même ? [...]
[...] Sartre déclare ainsi : l'existence précède l'essence On ne nait pas libre, on le devient. L'existence s'oppose à l'essence (l'existence est un fait contingent, sans raison, sans justification : on peut ne pas être ; l'homme n'a aucun sens déterminé, au départ, rien ne le définit a priori) Le sens de l'homme est un projet, toujours changeable ; il n'y a aucune nature humaine préfixée. Il est toujours possible de nier le donné, ce que Sartre appelle l'en-soi. Dès lors, il convient de s'engager (sinon, c'est, pour Sartre, faire preuve de mauvaise foi, faire semblant d'être une chose et non un homme) Être consiste donc à se choisir : Pour la réalité humaine, il n'y a pas de différence entre exister et se choisir (Sartre, L'Être et le Néant). [...]
[...] Il est clair que la constitution de soi passe aussi par l'autre ! (d'ailleurs choisit-on d'être celui que l'on est, aux yeux des autres o Poids du passé, du vécu : chacun porte le sceau d'un passé unique o Problème très discuté de l'inconscient : l'individu peut avoir l'intuition de quelque chose qui échappe à la conscience, incontrôlable. Il convient enfin de souligner le problème de la marge qui existe entre le désir d'être tel homme et la réalisation ! [...]
[...] Dissertation de philosophie / Terminale Choisit-on d'être ce que l'on est ? Non : de multiples facteurs et influences pèsent sur l'individu il convient de ne pas méconnaitre ce qui nous détermine. L'être s'oppose au devenir : il ne faut pas négliger le poids de tout un donné, indéniable, qui reste dans une certaine mesure immuable et peut être un obstacle pour l'individu désireux de forger son être. Dans cette perspective, l'essence précède l'existence (dès lors, la vie de l'homme, est-ce réaliser, simplement, cette essence ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture