Étymologiquement, le bonheur signifie la « bonne fortune » : il représente donc l'idée de hasard, de chance. D'ordinaire, le sens commun le définit comme la satisfaction et le fait d'être comblé ; c'est pourquoi il est souvent rapproché de la liberté. Cependant, lorsque l'on parle de liberté, cela peut recouvrir plusieurs notions. Si l'on pose par exemple la question « préférez-vous le bonheur à la liberté politique ? », beaucoup d'hommes répondront que oui, par indifférence à l'égard de cette thématique. Nous prendrons donc en compte la liberté dans son sens général, qu'elle soit politique, physique ou morale.
En précisant la distinction entre bonheur et bien-être, pouvons-nous dire qu'il est possible de vivre bien sans être libre ? Bonheur et liberté sont-ils compatibles ? Cela a-t-il un sens de choisir entre la liberté et le bonheur ? Faut-il consacrer sa vie à la recherche du bonheur ? Le fait de ne pouvoir se séparer de sa liberté n'empêche-t-il pas cette quête infinie du bonheur ? Cette dernière rencontre-t-elle des obstacles que l'homme doit éviter ?
Nous verrons dans un premier temps qu'une vie heureuse, ou même simplement humaine, est impossible sans liberté, pour ensuite voir que c'est grâce à cette liberté que l'homme a consacré sa vie à la recherche du bonheur.
Première partie :
Tout d'abord, il apparaît clairement qu'il ne peut y avoir de vie heureuse sans liberté (...)
[...] Il apparaît d'ailleurs clairement que sans liberté, le bonheur ne peut qu'être incomplet ou illusoire. Cependant, l'homme doit quand même chercher à s'accomplir et à vivre le plus heureux possible : la quête du bonheur semble alors être le but que se fixe chaque individu, car selon Kant, tout espoir tant au bonheur Cette recherche, tout comme la liberté, est à associer avec la vertu : il faut que l'homme agisse, de façon vertueuse, s'il veut être heureux ou libre. [...]
[...] Enfin, selon Kant il n'y a aucun lien nécessaire entre le bonheur et la vertu : il y a une antinomie entre ces deux termes. Pour lui, le bonheur est égoïste, tourné vers lui-même de par sa sensibilité, alors que la vertu est altruiste, elle est tournée vers l'autre. Cependant, bonheur et vertus ne peuvent être dissociés puisque c'est la morale qui nous rend digne d'être heureux. Le bonheur, et donc la liberté, sont extrêmement liés avec l'idée de vertu. [...]
[...] Pour être libre, il faut que l'homme veuille agir librement. La morale étant l'ouverture sur les autres, l'homme devient libre quand la règle qui préside à son action porte en elle l'universalité. Tout cela entraîne alors les relations entre le bonheur et la liberté : l'un ne va pas sans l'autre, même s'ils ne se réduisent pas l'un à l'autre. Il n'y a donc pas de bonheur possible sans liberté de pouvoir le chercher : l'homme doit ainsi préférer cette liberté. [...]
[...] C'est pourquoi la recherche du bonheur est une quête infinie : le bonheur est toujours ailleurs, plus loin, réservé à celui qui se trouve à la limite de sa conscience. Effectivement, selon Proust, plus on cherche le bonheur, plus il est repoussé : l'impuissance où on est de trouver du plaisir quand on se contente de le chercher. Les passions fortes sont également un obstacle au bonheur : selon les stoïciens, celles-ci sont mauvaises car elles troublent notre esprit et nous rendent dépendants des choses extérieures. [...]
[...] En effet, celui-ci va donner un sens à la vie humaine, et si tous le poursuivent c'est bien parce qu'il fait défaut : il ne peut effectivement pas se décréter. Le bonheur est ainsi ce que tout le monde souhaite : selon Pascal, tous les hommes recherchent d'être heureux ; cela est sans exception, quelques différents moyens qu'ils y emploient, ils tendent tous à ce but. ; le bonheur peut donc être défini comme une fin. De plus, il est très important pour l'homme car il le met en route vers le progrès. [...]
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