(...) On peut commencer par dire que l'art imite la nature par l'artiste s'inspirant de la nature. En effet, l'artiste est un homme qui perçoit par ses sens le monde sensible, le monde qui l'entoure, la nature. Il est né dans ce monde et vit dans ce monde. Ainsi, c'est sa première source d'inspiration, source de création, influencé depuis toujours. Par exemple, les ''natures mortes'' ou vanités sont reproductions de matières périssables, de la nourriture, parfois des animaux comme les chiens. Les portraits ou autoportraits, reproductions d'une personne, représentations sous forme de tableaux : l'artiste peut être inspiré par l'homme lui-même et les autres êtres vivants.
L'art, plus que d'imiter la nature, est l'imitation d'imitation et nous trompe. Basons-nous sur Platon et son allégorie de la caverne tirée de la République. Platon distingue le monde intelligible, celui de la raison, et le monde sensible, inférieur à l'intelligible. Pour lui, le monde sensible serait une ombre, une apparence, une projection de l'intelligible qui serait la réalité. Nous vivons donc dans un monde d'apparence, d'illusion. Si l'art ne fait que s'inspirer de la nature ou imiterait la nature, étant déjà imitation, l'art serait ainsi imitation d'une imitation. Dans le Banquet, Platon critique l'art et l'artiste sur ce point. En effet, si l'art est imitation voire imitation d'imitation, il est, avec l'artiste, menteur. Ils trompent le spectateur, l'homme qui regarde l'oeuvre d'art. De plus, l'artiste joue avec la perspective, nous trompe. De fait, nous vivons dans un monde en trois dimensions or il n'y en a que deux dans un tableau. C'est un espace haptique, sans profondeur. Si l'artiste peintre ne veut pas tricher, ne veut pas jouer avec la perspective, il ne pourra représenter qu'une partie et donc la représentation, l'imitation sera imparfaite. Ainsi l'artiste nous trompe deux fois : la première en imitant une apparence et non la réalité et la deuxième en faisant passer quelque chose de faux pour une réalité. L'art est donc mensonge, ce qui fait qu'il est immoral (...)
[...] De plus, selon Hegel, l'art ne rend pas forcément visible, contrairement à ce que dit Klee mais peut être une manifestation de l'esprit sous forme sensible. On peut rapporter cela au langage qui consiste à 2 facultés : communiquer, transmettre des informations réciproquement et comprendre, décrypter sans réfléchir, spontanément ces informations et le sens qu'elles portent en elles. Il y a le signifiant et le signifié. A eux deux ils forment un signe, le signifiant étant la sonorité du mot et le signifié étant l'idée en elle-même. [...]
[...] Cela passe par les inventions de l'artiste, par exemple Monet et sa lumière qui traverse les matières, par de nouvelles formes esthétiques comme le tableau en lui-même et enfin passe par le spectateur. L'effet produit doit être spontané et inconscient. L'artiste façonne, schématise le modèle de la beauté inconsciemment dans l'esprit du spectateur. Comme le montre par exemple Oscar Wilde dans Intentions, «Des brouillards ont pu exister pendant des siècles à Londres ( Ils n'existèrent que le jour où l'art les inventa». L'art nous ferait prendre conscience de choses auxquels nous ne faisions pas attention, attise nos sens. [...]
[...] Ce sont le réel et la science qui jugent de son sens et de sa valeur. L'art serait immoral. Cependant, l'inverse ne serait-il pas possible? La nature peut-elle être imitation de l'art? L'art n'est-il pas création? Si la nature imite l'art, cela suppose l'existence d'un lien nécessaire, ne pouvant comprendre l'un sans l'autre. L'un est à l'origine de l'autre. Dans ce cas, la nature serait la création de l'art. L'art ne prend donc pas modèle sur la nature mais au contraire, est création originale, première et invente des formes nouvelles. [...]
[...] Par exemple, les ''natures mortes'' ou vanités sont reproductions de matières périssables, de la nourriture, parfois des animaux comme les chiens. Les portraits ou autoportraits, reproductions d'une personne, représentations sous forme de tableaux: l'artiste peut être inspiré par l'homme lui-même et les autres êtres vivants. L'art, plus que d'imiter la nature, est l'imitation d'imitation et nous trompe. Basons-nous sur Platon et son allégorie de la caverne tirée de la République. Platon distingue le monde intelligible, celui de la raison, et le monde sensible, inférieur à l'intelligible. [...]
[...] Aujourd'hui, il n'existe plus vraiment d'art. De plus, avec l'apparition de la photographie et du cinéma, les autres arts ont été mis en péril comme la peinture. Puis il y a débat: pouvons nous considérer la photographie et le cinéma comme art? Avec eux, l'art est devenu un produit de consommation, semblable au produit d'un artisan, étant tout de suite populaires assez massivement, notamment le cinéma. Or tout comme la littérature, la peinture, ils ont la capacité d'expression de sentiments, de dénoncer ainsi qu'une dimension purement esthétique pouvant interpeller le spectateur. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture