Dissertation de philosophie sur le sujet : Est-il légitime qu'une oeuvre d'art fasse l'objet d'un échange marchand ? On pense parfois que l'argent peut tout permettre d'acheter, même ce qui n'a pas de prix (la santé, la réputation, la liberté?) dès lors qu'on passe outre la morale. L'oeuvre d'art, par sa définition, devrait faire partie de ces choses qui n'ont pas de prix. En effet elle est la représentation du beau, la manifestation de l'esprit de l'artiste, de ses sentiments, de ses idées, inscrite dans la matière et qui s'adresse à tous. Or est-il légitime d'attribuer un prix à une idée ? On entend par légitime ce qui obéit à une loi morale ou à un principe de justice présent dans la conscience individuelle ou collective. Alors l'art peut-il s'acheter ?
[...] C'est un fait : l'art se vend. Mais comment expliquer que certaines œuvres affichent des prix dérisoures tandis que d'autres s'arrachent à prix d'or ? On peut se baser sur différents critères pour évaluer la prix d'une œuvre. On tient compte de son ancienneté (sa valeur historique, voire archéologique, comme pour la grotte de Lascaux de la renommée de son créateur ( le moindre brouillon d'un artiste célèbre n'est pas dans les moyens de n'importe qui On attache aussi de l'importance à l'esthétique, à la technique, à l'innovation (par exemple une œuvre à l'origine d'un nouveau mouvement à la prtée de l'œuvre ( dans le cas d'une œuvre engagée, l'impact qu'elle a produit). [...]
[...] Alors l'art peut-il s'acheter ? Si on considère qu'il est contraire à la nature de l'œuvre d'être soumise par un échange marchand au pouvoir de l'argent, on remet en cause la pratique des ventes de tableaux, pourtant fréquentées par des amateurs d'art. On en vient à juger qu'acheter un CD, et donc de la musique, ou un billet pour un spectacle de danse, une représentation théâtrâle donne une limite à l'art, le pervertit. Dans le cas contraire, admettre que l'œuvre puisse s'acheter et se vendre amène à penser que l'art a pour but le profit, qu'il se plie aux exigences du marché, ce qui anéantit son caractère naturel, spontané. [...]
[...] Mais la possession d'une œuvre d'art est-elle un besoin, sachant qu'on ne peut pas parler de l' utilité d'une œuvre ? Qu'apporte l'œuvre à celui qui l'achète, et qu'apporte la vente de sa création à l'artiste ? Sur quels critères s'appuyer pour fixer un prix ? Qu'est-ce qui risque d'être enlevé à l'œuvre par son rapport avec l'argent ? Au final, y a-t-il une différence visible entre une œuvre qui a été vendue et une autre qui ne l'a jamais été ? A qui profite la vente d'une œuvre ? [...]
[...] Mais ces valeurs sont en constante évolution, alors que l'œuvre reste la même. Parfois la société contemporaine d'une œuvre la trouvera sans intérêt alors qu'elle aura un grand succès le siècle suivant (Van Gogh n'a vendu qu'une seule toile de son vivant. Quelques temps plus tard, ses toiles n'ont pas changé, alors que leur valeur est devenue inestimable). Selon Kant, le beau est ce qui plaît universellment sans concept.» Toute œuvre véritable est la représentation du beau. Est-il logique d'accorder un prix plus élevé à telle ou telle expression du beau ? [...]
[...] La vente d'une de ses créations sigtnifie la reconnaissance de son talent et le valorise. C'est d'ailleurs l'ambition de nolbreux artistes de vivre de leur passion, de leur art. Voir leur travail récompensé et apprécié peut pousser l'artiste à créer avec plus d'enthousiasme encore. L'argent obtenu aide sur le plan matériel à la création d'autres œuvres. L'artiste a la possibilité de réinvestir dans du matériel ( pinceaux, toiles De même à une échelle plus complexe, les maisons de disques peuvent tirer profit de leurs ventes pour finacer l'enregistrement d'autres musiciens. [...]
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