Il se peut également que les lois humaines soient injustes, souvent parce que le souverain qui érige les lois n'est pas le peuple, et n'est donc pas soumis aux lois qu'il impose aux autres. Ainsi Antigone se demande-t-elle si l'on doit obéir aux lois lorsque nous les jugeons inhumaines. Ici aussi, obéir signifie perdre sa liberté (...)
[...] Réciproquement, le respect des devoirs d'autrui permet le respect de mes droits et donc de ma liberté. Donc si respecter mes devoirs m'impose de renoncer à certaines libertés, cela finit tout de même par me revenir sous la forme d'autres libertés. Obéir peut donc parfois être renoncer à certaines libertés. Mais l'objectif terminal est de protéger sa propre liberté ainsi que celle d'autrui, qui vont généralement de paire. Se contraindre à respecter et à obéir à certaines règles permet d'assurer l'existence de la liberté de tout un chacun dans la société. [...]
[...] Obéir est alors bien synonyme de renoncement à sa liberté, et le seul espoir de la recouvrer est la révolte. Il se peut également que les lois humaines soient injustes, souvent parce que le souverain qui érige les lois n'est pas le peuple, et n'est donc pas soumis aux lois qu'il impose aux autres. Ainsi Antigone se demande-t-elle si l'on doit obéir aux lois lorsque nous les jugeons inhumaines. Ici aussi, obéir signifie perdre sa liberté. La seule manière de la retrouver, comme pour l'esclave Spartacus, est de désobéir et de soulever une révolte. [...]
[...] La morale qui peut agir sur le librearbitre s'avère souvent trop faible car incapable de menacer d'une sanction effective, hormis un sentiment de honte ou de remords, mais qui interviendrait trop faiblement et surtout trop tard. La morale ne peut donc suffire à nous protéger de l'état de nature. C'est pour cette raison qu'existent les lois, le droit. Obéir à ce droit conduit alors chacun à ganger en liberté : il ne risque plus d'être victime d'un accès de violence d'un de ses proches et est libéré de l'état de violence. Si le droit est un cadre à respecter comme décrit précédemment, il est également un cadre dans lequel nous faisons ce que nous voulons. [...]
[...] Mais le maintien de ce cadre permet notamment la protection de notre liberté. Les lois imposées par la justice ont une implication similaire pour la liberté que le respect du cadre droit mais uniquement pour l'un seulement des deux types de liberté que l'on peut distinguer, la liberté extérieure. Le libre-arbitre, ou liberté intérieure, ne peut en effet pas être réprimé par des lois, car elles sont des éléments étrangers, extérieurs à l'individu. Or le seul moyen de répression possible sur le libre-arbitre ne peut être qu'un élément intérieur ; il s'agit de la morale. [...]
[...] Obéir n'est donc pas renoncer à sa liberté. C'est se priver de certaines qui pourraient être nuisibles à autrui (violences, infractions), afin de préserver ma liberté ainsi que la sienne ; du moins dans une société de justice et de droits telle que la nôtre. Mais il arrive que certains abusent de leur pouvoir, et contraignent d'autres à obéir. La l'obéissance conduit à la perte de la liberté. La question qui se pose alors est soulevée par Antigone : jusqu'à quel point devons-nous obéir ? [...]
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