Pourquoi parler de la connaissance du vivant plutôt que de connaissance de la vie ou de biologie ? C'est une question capitale qui résume à elle seule une part importante des problèmes concernant cette connaissance. A la différence des mots mathématiques ou physiques qui ont été très tôt employés pour désigner des domaines clairement délimités de la connaissance scientifique, le terme de biologie n'a été créé et utilisé la première fois qu'au début du XIX° siècle par un biologiste français nommé Lamarck : « l'unique et vaste objet de la biologie, c'est tout ce qui est généralement commun aux animaux et aux végétaux comme toutes les facultés qui sont propres à chacun de ces êtres sans exception ». Or, pour le commun de ces deux sortes d'êtres est d'être tous essentiellement ou par essence des corps vivants. Alors, pourquoi a-t-on attendu le XIX° siècle pour que l'étude des êtres vivants reçoivent un nom? Pourquoi aussi la biologie a-t-elle attendu plus de vingt siècles pour se constituer comme science (...)?
[...] Ce sont justement ces deux exigences auxquelles la connaissance du vivant s''est longtemps trouvé dans l''impossibilité de satisfaire. Il faut, par conséquent, mettre en évidence les raisons de cette impossibilité pour comprendre la spécificité du phénomène de la vie et de son étude. Ce phénomène est-il aussi évident qu''il n''y paraît ? Que désigne ce concept de la vie et est il véritablement entièrement cob=nnaissable? Quels sont les différents modèles d''explication ? Parler de la vie semble enfin renvoyer à une certaine unité, quelle est-elle et quel en est son sens ? [...]
[...] Chez les vitalistes, c''est l''action d''une force vitale qui expliquerait l''irréductible spécificité de tout être vivant. Kant lui-même, même s''il n''est pas vitaliste, objecte aux mécanistes que le vivant n''est pas seulement un être organisé mais un être qui s''auto-organise ; Il est vrai que l''être vivant a en soi de la matière, mais la simple matière est inerte et sans vie : il faut donc admettre l''existence d''un principe particulier de vie qui est immatériel ; effectivement, le vivant peut être comparé à une machine, mais à la différence d''une montre, il se reproduit lui-même, s''auto-régule et s''auto-régénère. [...]
[...] Pour les mécanistes, les fonctions de la substance corporelle sont vues comme celles d''un automate dont le mouvement est entièrement défini par les lois physiques. Descartes dira : Ces fonctions suivent tout naturellement, en cette machine, de la seule disposition de ses organes ni plus ni moins que font les mouvements d''une horloge ou d''un automate, de celle de ses contrepoids ou de ses roues. dans le Traité de l''homme. Descartes est l''initiateur du mécanisme et il faut prendre le mot machine au sens d''automate dont la technologie s''est développée au XVII° siècle. [...]
[...] Cours: LA CONNAISSANCE DU VIVANT : Introduction : Pourquoi parler de la connaissance du vivant plutôt que de connaissance de la vie ou de biologie ? C''est une question capitale qui résume à elle seule une part importante des problèmes concernant cette connaissance. Á la différence des mots mathématiques ou physiques qui ont été très tôt employés pour désigner des domaines clairement délimités de la connaissance scientifique, le terme de biologie n''a été créé et utilisé la première fois qu''au début du XIX° siècle par un biologiste français nommé Lamarck : l''unique et vaste objet de la biologie, c''est tout ce qui est généralement commun aux animaux et aux végétaux comme toutes les facultés qui sont propres à chacun de ces êtres sans exception Or, pour le commun de ces deux sortes d''êtres est d''être tous essentiellement ou par essence des corps vivants. [...]
[...] Cette théorie fait progresser la connaissance des relations d''échanges qui unit tout vivant à son milieu. Les premières découvertes des lois de la génétique mettent en évidence les mécanismes de transmission héréditaire et contribue à la maîtrise du phénomène de la reproduction. Le XIX° siècle est l''époque des premières théories de l''évolution qui éclairent le devenir des différentes espèces vivantes et qui augmentent notre connaissance de l''histoire des relations entre les différentes parties de la nature. Effectivement, au XIX° siècle, on assiste à un courant de pensée qui est l''évolutionnisme, ensemble de théories dont les principales sont l''œœuvre de Lamarck et de Darwin, qui affirment que le vivant a une histoire et que les espèces n''ont pas toujours été telles qu''elles le sont aujourd''hui, mais qu''elles résultent plutôt d''une longue et lente évolution. [...]
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