L'amour romantique amène souvent à un amour égocentrique puisque celui-ci est impossible. Cependant si nous considérons l'amour sous sa forme pure, lorsque l'être aimé cesse d'être entouré d'un nuage de grâce, la décristallisation faite, la sagesse prendrait-elle alors la place aux côtés de l'amour ? (...)
[...] Mais continuons notre raisonnement, nous avons énoncé une des contraintes de la sagesse de l'amour qui était de savoir porter un appétit à tout. Tâchons d'illustrer cette idée par un exemple: un ermite; éloigner d'un et proche de tous semblerait être une figure patriarcale de la sagesse de l'amour. Mais le temps dévore, son appétit est différent mais tout aussi destructeur. Petit à petit , comme le visage d'un être disparu, les visages, les corps disparaissent aux yeux et à l'esprit de l'ermite. Il se retrouve seul, seul avec lui, incapable de véritable sagesse. La sagesse de l'amour serait donc inaccessible ? [...]
[...] Le manque conduit à la passion et éloigne donc de la sagesse. Kant le dit très justement celui qui est passionnément amoureux devient inévitablement aveugle de l'objet aimé. La sagesse n'irait donc pas de mise avec ce genre d'amour qui jettent aux yeux des hommes des poussières d'étoiles. L'amour serait donc incompatible avec la sagesse ? Devrions-nous faire un choix entre ces deux essentiels ? Il s'agirait pour le cas présent d'un choix cornélien similaire à ceux des romantiques. L'amour romantique amène souvent à un amour égocentrique puisque celui-ci est impossible. [...]
[...] Alain disait Aimer, c'est trouver la richesse hors de soi Comme si nous nous trouvions dans les autres et que notre amour était une fugue musicale où nos expériences marquaient les départs des différentes voix, et que notre parole devenait un chant aux milles octaves. L'amour peut ne pas être sage, amis la sagesse est toujours amoureuse. La sagesse de l'amour existe donc dans la recherche et la découverte, en mouvance perpétuelle, sans point d'attache. Immatérielle, elle ne prend forme que par le poids d'une vie, et le voyage d'un esprit. [...]
[...] Y a-t-il une sagesse de l'amour ? Impulsif, jouet de la passion, l'homme aveugle avance dans un brouillard qu'il se rassure à nommer désir. Un amour est pour lui crime sans meurtrier qu'il tente de dissimuler. La sagesse estelle l'art d'aimer ? L'amour est-il sage ? La sagesse de l'amour ne serait-elle pas l'amour de la sagesse ? A sa naissance, l'homme ouvre les yeux sur ses devoirs. Il né sans sagesse puisqu'elle est le chemin et l'homme n'a même pas commencé à marcher. [...]
[...] Il acquerra un savoir universel pour une connaissance personnelle. Lors de son voyage sur le chemin de la sagesse, l'homme déambule dans un grand musée où la vie est exposée. André Malraux disait c'est en visitant les musées qu'on devient peintre C'est donc en goûtant la moelle de la vie que l'homme devient philosophe. Pendant sa déambulation, l'homme est affronté à ses choix, à ses goûts. Il prend conscience de ce qu'il aime, e ce qu'il désire, de ce qu'il affectionne. [...]
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