A la lecture de la question, on peine à dire comment on peut vendre sa liberté. Il semble en effet impossible et invraisemblable de céder ce droit, cette valeur naturelle moyennant un prix, ou par extension de l'échanger. Et quand bien même on pourrait vendre ce pouvoir d'autodétermination, cette capacité à agir ou ne pas agir, ce serait immoral et illégitime compte tenu du combat qu'ont mené les hommes, à travers les époques et les lieux, pour le conserver.
Pourtant, rien n'interdit à chacun de vendre sa liberté, il est justement libre de faire ce choix et peut très bien décider de s'en séparer contre de l'argent ou autre. Notre société actuelle amène en quelque sorte à vendre sa liberté pour subvenir à ses besoins et ainsi subsister. Lorsque l'enjeu final de la transaction est la survie, il paraît légitime d'agir ainsi, car rien n'a plus de valeur que la vie.
On peut alors s'interroger : peut-on réellement vendre sa liberté? Est-il possible de céder cette capacité morale et psychologique et est-ce légitime ? N'y a-t-il pas des cas où cet acte est nécessaire ? Dans de tels cas, on décide par nous-mêmes, par choix, et on garde donc une certaine liberté, même si c'est par contrainte. Ne vend-on pas alors qu'une partie de sa liberté? N''est-il pas impossible pour l'Homme de se séparer de toute sa liberté ?
Nous verrons d'abord qu'il apparaît comme irrationnel et illégitime de vendre sa liberté, avant de constater que pourtant rien ne nous n'en empêche et qu'il existe bien des cas dans lesquels on vend sa liberté. Enfin, nous montrerons que de par sa nature et son lien avec la condition humaine, on ne vend jamais réellement sa liberté, en tout cas en totalité. (...)
[...] La matière ne pourrait exister sans pesanteur, il en est de même pour l'Homme avec la liberté. L'Homme est sa liberté forment un tout, il est impossible de l'en séparer entièrement. On peut prendre l'exemple de l'expérience d'un docteur qui devait soigner des enfants rescapésdes camps de concentration nazis. Il a recueilli plusieurs témoignages parlant d'un papillon dessiné sur un mur. L'un de ces témoignages disait: "Lorsque je souffrais de la faim, du froid et de la peur, en touchant cet insecte soudain je m'envolais.". C'était un moyen de s'évader spirituellement. [...]
[...] Mais n'y a-t-il pas d'autres façons de vendre sa liberté? N'existe-t-il pas d'autres cas où on cède cette indépendance intérieure? On peut en effet échanger son pouvoir d'autodétermination par pur intérêt, non pas pour subvenir à ses besoins mais pour réaliser ses désirs. Prenons l'exemple de la drogue: lorsque quelqu'un achète et consomme de la drogue, il en devient dépendant. Or la liberté est cette capacité morale de se déterminer en suivant les seuls conseils de la raison et de l'intelligence. [...]
[...] Ne vend-on pas alors qu'une partie de sa liberté? N''est-il pas impossible pour l'Homme de se séparer de toute sa liberté ? Nous verrons d'abord qu'il apparaît comme irrationnel et illégitime de vendre sa liberté, avant de constater que pourtant rien ne nous n'en empêche et qu'il existe bien des cas dans lesquels on vend sa liberté. Enfin, nous montrerons que de par sa nature et son lien avec la condition humaine, on ne vend jamais réellement sa liberté, en tout cas en totalité. [...]
[...] La nature de la liberté apparaît comme contradictoire avec l'idée de vente. Mais même sans se demander s'il est possible ou non de vendre sa liberté, est-ce un acte sensé? Est-il légitime de vouloir monnayer cette indépendance intérieure, cette libre condition? Quand bien même on pourrait vendre sa liberté, il faut que ce soit fondé sur la raison et sur l'équité de la transaction. Vendre sa liberté peut être considéré comme absurde quand on sait que les hommes se sont battus et se battent encore pour conserver cette même liberté. [...]
[...] Dans quels cas vend-on sa liberté? Dans l'Histoire, certains hommes ont été amenés à vendre leur liberté pour subvenir à leurs besoins et ainsi survivre. Ce fut le cas par exemple d'un grand nombre d'indiens pendant la colonisation anglaise. Exploités et pillés par les anglais, de grandes famines frappèrent le pays et certains décidèrent d'émigrer et de se vendre comme esclaves. Ils étaient alors nourrits, mais devaient pour cela renoncer à leur liberté. Maltraités et exploités, ils assuraient cependant leur survie. [...]
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