"Le mal provient de la liberté", disait Kant. Qu'est-ce que qui pousse Kant à dire une telle chose, tandis que nous poursuivons tous la liberté comme un idéal? Il est important, pour répondre à cette question de trouver l'origine du mal, d'où l'intérêt de cette dissertation sur l'origine du mal.
[...] Quelle est donc la cause du mal ? Où doit-on chercher la naissance du mal ? Pour une telle entreprise, il faut aussi nous entendre quant à la notion de mal : si nous pouvons l'entendre comme une souffrance, comme lorsqu'on dit avoir mal quelque part, ou comme une difficulté qui révèle à l'homme son impuissance et ses limites, comme lorsque nous disons avoir du mal à faire quelque chose, nous nous intéresserons davantage au mal en tant que tel, c'est-à-dire dans son sens métaphysique, comme lorsque nous parlons de faire du mal. [...]
[...] L'habitus primaire est le premier stade de socialisation que connaît l'homme. Il est construit par son rapport avec la première société qu'il fréquente, c'est-à-dire la famille. Nous appelons habitus tous les systèmes comportementaux construits à partir de l'extérieur, et que l'homme intègre dans son propre comportement : ainsi, nous pourrions imaginer qu'un homme qui naît dans un milieu ouvrier et qui ne possède pas une grande culture, intègrera dans son comportement des valeurs proches de ce milieu dans lequel il est né. [...]
[...] Mais cette liberté donnée au mal de s'exprimer est liberté par rapport à autrui : si le mal s'exprime du fait d'une influence extérieure, cette influence ne peut être que celle de l'autre. Par conséquent, l'origine du mal, ou plutôt de son expression dans l'action de l'homme, est donc également à chercher dans la société qui influe sur lui. La politique joue donc, dans la détermination des actions du citoyen, un rôle majeur : si elle ne peut pas éradiquer la liberté naturelle et inhérente à l'être humain, il est de son devoir de la restreindre, de la contrôler, pour ne pas qu'elle dégénère en mal. [...]
[...] Comme le dit Sartre, la liberté, ce n'est pas de pouvoir ce que l'on veut, mais de vouloir ce que l'on peut : la liberté de l'homme est limitée, certes, mais elle est limitée à ses possibilités matérielles. Or que peut l'homme ? Certes sa raison lui permet d'agir envers l'autre de bonne manière, il a également des mains, qui lui permettent d'étrangler, de tenir une arme et de tuer. Si pour Sartre, la liberté, c'est vouloir ce que l'on peut c'est certainement qu'il voyait en elle un danger, une menace. [...]
[...] Or lorsque l'on calcule une action, cette dernière est rationnelle. Lorsque l'action n'est plus calculée, mais déterminée par des causes extérieures, alors elle devient passionnelle. Mais alors une question survient : et si l'action de l'homme était déterminée par une cause extérieure, mais une cause qui ne soit pas mauvaise, l'action n'est-elle pas bonne ? D'un point de vue extérieur, nous ne ferons aucune différence entre l'action bonne déterminée par des causes extérieures, et l'action bonne déterminée par la raison. [...]
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