Dissertation de philosophie sur le sujet suivant : Faut-il toujours dire la vérité
[...] Mais en même temps, la règle qui consiste à toujours dire la vérité semble difficile à appliquer. Nous avons tous menti un jour, nous le faisons peut-être de façon quotidienne même. Ici, il peut être intéressant de revenir sur la définition du mensonge. Nous pouvons penser qu'il existe plusieurs types et plusieurs degrés de mensonges. Par exemple, il est facile de dire qu'il ne faut pas mentir sur les sujets importants, sur les choses plus graves. Mais dans la vie quotidienne, certains « petits mensonges » peuvent paraîtrent inoffensifs, comme répondre qu'on va bien à quelqu'un qui le demande, alors qu'on ne le pense pas. [...]
[...] Pourtant, cette règle est un idéal qui n'est pas toujours appliquable, car nous pouvons nous tromper sans avoir de mauvaise intention, et surtout car dans certaines situations, la vérité elle-même peut blesser ou nuire à des personnes qui ne le méritent pas. C'est à chacun de s'adapter tout en gardant à l'esprit qu'il faut respecter l'autre. [...]
[...] C'est la réflexion que construit Benjamin Constant dans son œuvre La France de l'an 1797. L'important pour le philosophe, c'est de rappeler que le devoir n'est pas un devoir envers soi-même, mais bien envers l'autre, car l'autre a le droit à cette vérité. Or ce n'est pas toujours le cas. Il est clair qu'un meurtrier ne mérite pas beaucoup de considération à cause de ses mauvaises intentions, alors que sa future victime est dans une détresse qui me fait plutôt me tourner vers elle. [...]
[...] Faut-il toujours dire la vérité ? Nos sociétés actuelles nous enseignent que le mensonge est, dans beaucoup de cas, une chose immorale. Il ne faut pas mentir, dit-on, sans forcément expliquer pourquoi, comme si cela était une règle absolue que nous devrions respecter sans nous poser de questions. Certes, nous savons que le mensonge peut blesser les gens autour de nous, par exemple, et avoir de mauvaises conséquences. Mais l'honnêteté, qui semble être une qualité que nous apprécions, peut elle aussi blesser. [...]
[...] Donc la vérité n'est pas toujours bonne à dire. La solution, ce serait alors de considérer qui est en face de soi, quelle est la situation. On ne parle pas de la même façon à un enfant qu'à un adulte. Parfois, il faut simplifier les choses même si cela implique d'arranger un peu la vérité ; par exemple, si un enfant me demande d'expliquer un événement très violent comme un meurtre, je peux dire que le tueur a « fait mal » à quelqu'un pour ne pas heurter sa sensibilité, et plus tard il comprendra ce que cela signifiait. [...]
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